YKermignac 13 novembre 2012 02:07

Merci pour cet excellent article, très bien renseigné, qui dévoile la manoeuvre râtée et assez piteuse du Président du LEEM, sacrifiant Servier en victime expiatoire pour s’attirer les bonnes grâces de Xavier Bertrand. Il a effectivement signé la fragilisation de l’industrie pharmaceutique en France, et pour longtemps. Fort peu sont ceux qui en mesurent clairement toutes les conscéquences ; au-delà de l’acrimonie généralisée dans l’opinion vis à vis de « Big Pharma », construite et continuement entretenue par des militants en croisade et une presse seulement intéressée à ses tirages, ce sont les conscéquences économiques sur secteur stratégique pour la France qui vont être désastreuses. J’ai d’excellentes raisons de penser que tout cela était orchestré, et si ce n’était pas le cas, certains grands laboratoires internationaux n’ont pas tardé à voir tout le bénéfices qu’ils pourraient tirer de la situation, en terme de parts de marché sur des zones comme l’Europe de l’Est et l’Asie notamment où l’affaiblissement de certains laboratoires français ne peut que les servir. Je ne suis pas entièrement d’accord avec vous sur ce soit disant retard à l’allumage de Christian Lajoux, qui n’aurait pas compris ce qui arrivait ni la rouerie du Ministre de la Santé : Sanofi licencie massivement en France et Sanofi va se délocaliser .... Belle opération pour les actionnaires. On ne peut pas non plus passer sous silence les étranges proximités entre Sanofi et Xavier Bertrand via une agence de communication commune, Euro RSCG, par laquelle ont transité et transitent toujours les plus proches conseillers de Sanofi et de Bertrand. Je crois plutôt que Christian Lajoux fait seulement semblant d’être surpris : mieux vaut passer pour le dindon de la farce que pour celui qui a tuer la dinde. Enfin, derrière Lajoux se profile Chris Viehbacher qui lui, se pose en matière de scandales sanitaires, sur lesquels on se demande si le silence de la presse française relève de l’incompétence ou d’une prudence activement encouragée : Les initiés aux enjeux économiques et politiques actuels suivront l’allusion sans difficultés. Last but not least, et nonobstant la propension nationale à se couper le bras pour soigner un panari, votre article soulève laquestion très dérangeante de la dimension biblique qu’à pris l’affaire Servier. Qu’il y ait eu des victimes ne fait malheureusement aucun doute ; que les responsabilités soient partagées entre différentes parties non plus, bien qu’il soit politiquement incorrecte de l’écrire (Laboratoires, autorités politiques, administration, médecins prescrivant hors AMM, « patients » aussi) ; que la croisade contre l’un des rares laboratoires français indépendant de la finance mondiale ait été motivée sinon exploitée par des intérêts économiques et politiques bien compris : pas moins. Votre article comme la polémique autour du nombre de dossiers éligibes à l’indemnisation retenus par l’ONIAM, tend à confirmer une gigantesque manipulation. espérons que des personnnalités ou des journalistes plus téméraires que les autres, tenteront d’en faire une analyse plus crédible et équilibrée que la fable carricaturale qu’on sert à l’opinion depuis des mois.


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