exocet exocet 14 novembre 2012 10:00

C’est bien triste.

Je parle de l’état du journalisme dans notre Pays, la France.

Celà commence dès les écoles de journalisme :
celles-ci doivent être puissamment noyautées par les lobbies de tous poils, car les épreuves d’admission y sont assez spéciales, et on vous demande de prendre position sur des questions économiques, sociétales, sociales et géopolitiques contemporaines.

Certains dossiers de « bons étudiants » sont éliminés à l’issue de cette sélection...alors que l’on y retrouve ensuite des étudiants qui étaient très moyens auparavant, et ce en vertu de critères de sélection plutôt flous, et toujours l’absence d’un barême de points concernant ces critères.
Ce qui rend impossible toute contestation des résultats des épreuves d’admission.

Deuxième filtre après l’admission : les travaux et devoirs à rendre pendant la scolarité.
Là aussi, gare à l’imprudent qui argumenterait de manière équilibrée, intelligente et sincère sur des sujets sensibles, on lui trouvera toujours des défauts de forme pour lui octroyer des notes si minables qu’il ne pourra espérer avoir son diplôme.

Préférer dans ses devoirs la phraséologie de nos présentateurs télé, la bêtise rassurante d’une argumentation superficielle, apprendre à manier la langue de bois, se cacher derrière la réthorique, parler de « frappes ciblées » pour le puissant qui bombarde massivement une population et de terrorisme pour le faible colonisé qui se fait sauter, bref....apprendre à baisser son froc et lécher des culs y est devenu la condition numéro un pour obtenir son diplôme.

Il paraît qu’il y a un troisième filtre, à l’embauche dans les grands médias et après l’embauche, qui empêche l’impétrant de dire et écrire ce qu’il veut....

Mais la personne qui m’a renseigné n’a pas fait connaissance de ce troisième filtre.

Brillant étudiant (baccalauréat avec mention très bien, classes préparatoires pour s’affuter), a été admis dans l’une des plus connues de ces écoles Françaises, (je ne dirai pas laquelle) grâce à des ruses de sioux lors des épreuves d’admission :
 (éviter de s’étendre sur les sujets qui fachent, étaler le plus possible sa culture générale en n’exprimant jamais une opinion ou un raisonnement, ne pas parler des faits eux-même), en pensant que s’il ne heurtait pas les examinateurs, ensuite pendant sa scolarité, il serait libre de s’exprimer.

Au bout de trois mois d’école il a craqué et est parti : lui l’ex brillant élève, n’était plus qu’une loque dépressive que l’on traitait comme un cancre et à qui on donnait en exemple les devoirs médiocres d’étudiants médiocres qui copiaient le style et les opinions de nos journalistes les plus serviles.

Voilà ou nous en sommes.


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