L’immigré 6 décembre 2012 06:54

@Laurent C. :
Merci d’avoir pris la peine de répondre, monsieur. Vos éclaircissements m’ont ravi.

Parlons un peu de l’intrusion d’une administration dans la vie privée.
Ma question pourrait paraître saugrenue, mais, comment ferais-je pour savoir qu’un gouvernement s’est mis à ouvrir un de mes ports en contournant ledit firewall et installer accessoirement un cheval de Troie dans ma machine ? Une personne avec votre expertise a très bien compris ce qui m’inquiète, je pense. Non ? Je reste persuadé que beaucoup de personnes s’intéressent à cette question de la sécurité des réseaux : matériel, logiciels, configuration et administration.
J’utilise un firewall qui détecte les tentatives de connexion de certaines de mes applications en m’informant vers quelle adresse elles tentent de se connecter. Néanmoins, je reste persuadé qu’il ne détecte pas tout, pour ne pas dire pas grand-chose. J’ai aussi décidé de me mettre à utiliser Linux ‒je l’ai dit hier‒ où les risques de contracter un virus restent moindres. Un long apprentissage en perspective...
Bref, que nous recommanderiez-vous ?

« les technologies et leurs interconnexions sont les mêmes pour tous »
Peut-être nous sommes nous mal compris, mais, je ne parlais pas de normalisation internationale qui, il va de soi, est la même pour tous, mais de moyens mis en œuvre : la technologie utilisée selon le « niveau technologique » [pour éviter les erreurs d’interprétation, je mets entre guillemets] d’un pays. Exemple : les serveurs seront plus performants dans des pays à ‒façon de parler‒ haut niveau technologique avec des fibres optiques (style États-Unis, Allemagne) et ils seront quasiment absents dans les pays où l’électricité est fort instable. Je ne vous parle même pas des moyens financiers qui sont un problème supplémentaire.
J’ai utilisé l’expression de « fossé technologique » qui me parut, au premier abord, adéquat. Sorry for the mistake !

L’IUT « cherche des moyens de financement pour améliorer ce manque de capacité »
Indéniablement, on ne pouvait que le sentir et on comprend l’initiative de l’organisation. Mais, selon vous, n’est-ce pas la partie visible de l’iceberg ? Certains acteurs du Net n’ont pas été contactés, il me semble : je les appelle la société civile du Net.

J’oubliais : « foncer dans le panneau de Google »
Certes, je ne soutiens pas les multinationales du Net qui me paraissent peu enclines à se soucier des intérêts des gens, mais, en quoi n’est-il pas un allié dans le cas qui nous préoccupe ?
En effet, si Google, Inc. et consorts étaient contraints de rémunérer l’activité des réseaux interconnectés, ne pensez-vous pas que cela aurait un impact sur le coût de nos connexions à plus long terme ? Je ne vous parle même pas des conséquences en termes de droits à l’information : ces sociétés filtreraient ce qui leur paraîtrait rentable. Par exemple, dans leur moteur de recherche, je ne trouverais plus des informations susceptibles de concurrencer directement ces sociétés. C’est une possibilité, certes, mais réalisable. C’est en tous cas ce que je ferais si je devais me trouver dans cette inconfortable position.

Pardonnez-moi si j’ai mal interprété vos propos qui se veulent pertinents et pour mes questions qui auraient pu vous paraître idiotes.

@Romain Desbois le Cheminot :
100 % des personnes dans votre pétition soutiennent Bradley Manning, mais, elles ne sont qu’une vingtaine ! C’est dommage.
Merci pour l’information. Personnellement, je l’ignorais. Bien que je souscrive à votre initiative, si vous avez des pétitions (en faveur de sa libération) ayant une plus large audience et en anglais, cela m’intéresserait davantage.
Je réitère ce que j’ai dit : « Je soutiens toute action en faveur d’un Internet libre, neutre et non partisan. C’est un des rares bastions de liberté d’expression et d’information que je connais. »
Tout le monde devrait en faire autant.


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