easy easy 15 décembre 2012 00:43



**** PS : je diverge donc fait pas mal de vous easy, pour moi la rationalité et la dialectique tuent le hasard et la chance, mais n’introduisent pour autant aucun déterminisme, aucune divinité. *****

Il y a matière à considérer que l’homme pensant (rationnel, dilectique, mainstreamant) tue le hasard. 
(Et l’homme ne crée rien de la Chose)


Le Mainstream peut donner l’impression que nous ne nous hasardons plus. 
Mais c’est une question d’échelle de temps.


(Et pendant que nous avons l’impression de faire du sur place les bestioles continuent d’oser. Tous les jours il y en a qui baisent contre nature)

En réalité l’Homme en tente plutôt de plus en plus des expériences. Ce ne sont pas les biologistes qui nous concoctent des procréations à partir de bouts de cheveux qui diront le contraire. Ni ceux qui viennent d’envoyer du plastique sur Mars.


C’est quoi concrètement la curiosité de la Chose avant la vie ?

Bin c’est pas grand chose et beaucoup à la fois.
C’est par exemple le mouvement brownien.

Dans un météore, dans tout endroit de lui, il y a des molécules et toutes vibrent. Et les électrons bougent, comme des hamsters en cage.
Pour rien.
Jusqu’au jour où, après des millions d’années de déplacement, ce météore se cogne à quelque chose, explose, et que les molécules qui étaient dedans, serrées les unes contre les autres, se retrouvent nues sur une face.

Que se passe-t-il à l’endroit où un caillou se fend ?
Personne n’est encore allé voir.
Mais logiquement, il n’est pas possible que les molécules mises soudain à nu ne perdent quelques électrons, qu’il y ait même quelque casse atomique.
Ces sous-éléments libérés bougent de plus belle. S’ils ne rencontrent pas d’opportunité d’alliance, ils sont provisoirement perdus 
Et sur des trilliards de coups perdus, bin il y en deux ou trois qui font un mariage original.

Tout cela est facilité par le fait que les chocs entre astres et météores sont très exothermiques et offrent des pressions considérables.


C’est pas pensable le nombre de molécules qui sont en ce moment en train de vibrer dans l’Univers dont quelques unes se trouvent à vivre un choc violent et qui ont alors la possibilité de se recombiner avec d’autres.

La curiosité résulte au moins de la vibration brownienne + le déplacements des météores et leur casses explosives + le fait que les atomes ne dédaignent pas se recomposer.
Tout cela offre des possibilités de nouvelles alliances mais selon une très infime probabilité (il ne faut pas utiliser le mot chance). 
Et il arrive que ça débouche sur quelque méta molécule capable, par jeu de moule et contre-moule, de se reproduire. Ce qu’un milieu liquide, quel qu’il soit, favorise grandement.

Il faut déjà voir qu’un germe de cristal de glace attire à lui d’autres molécules d’eau pour former un plus gros cristal. Idem pour tout ce que nous appelons les cristaux minéraux. Ils grandissent tous automatiquement s’ils sont dans une solution gazeuse ou liquide qui déplace les molécules libres.

Les molécules organiques (à base de coeur de chaîne en atome de Carbone et avec beaucoup d’hydrogène) ne savent pas croître par simple collage entre identiques comme les molécules minérales toujours très parfaitement alignées (sel sucre quartz..). Elles ne savent croître que selon une technique plus proche de la vie, avec des transferts plus complexes mais du coup, ça ne donne pas des blocs, pas des cristaux, mais plutôt des glucides, des enzymes, des lipides, des acides aminés, des assemblages plutôt mous (S’il n’y avait les os, les exosquelettes, les coquilles, les dents et quelques grains de silice dans les arbres, le monde du vivant ne serait fait que de mou au regard du monde minéral). Ce mou apprécie peu les T° et pressions extrêmes mais est plus favorable à la curiosité.



La Chose du caillou est curieuse ou plutôt très fondamentalement disposée aux recompositions moléculaires et elle est surtout infiniment patiente, elle a tout son temps, elle n’a pas de temps.
(Le temps n’a surgi que le jour où une première bestiole a dû fuir devant une autre qui voulait la croquer) 


 
La situation actuelle des Hommes est la même que toujours, elle poursuit ses expériences, même si au regard de nos impatiences, elle semble figée.

Ce ne serait que si la T° passait partout au zéro absolu et s’il n’y avait plus de mouvements entre les astres qu’il n’y aurait plus de dispositions aux expériences, plus de curiosité automatique.





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