@Caroline
Courson :
Vous risquez d’attirer les trolls avec ce sujet qu’est
la tragédie grecque. En effet, l’extrémisme est notoirement
visible et actif.
Je vous remercie déjà d’avance pour votre
indulgence concernant mes éventuelles fautes de français. J’ai lu
votre parcours universitaire.
« tout
va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles »
Naïveté ?
Possible... Moi aussi, je suis assez candide pour penser qu’il
existe des gens qui empêcheront l’extrême-droite de triompher
partout en Europe. Est-ce la faute à Voltaire ?
« On
va quand même pas pleurer la bouche pleine… de
décorations ? »
L’honneur...
Ça fit des
millions de morts, mais, ça n’a jamais nourri son homme.
Pour
une fois, j’ai peu apprécié la décision d’octroyer le Prix
Nobel de la Paix à l’Europe, même si je crois en cette
Europe.
L’Europe fit l’erreur de sous-estimer l’extrême-droite
dans les années trente, j’ai l’impression qu’elle risque de
refaire la même erreur. Si elle ne l’a pas déjà fait…
Certains de vos commentaires :
« Je
vous ai fait mal quelque part, peut-être ? »
Pas à
moi en tous cas. Il n’y a que la vérité qui blesse.
« J’en
suis ravie, des boutons sur une tortue, ça doit avoir un côté
comique ! »
Très. Le visage enflé et moche qui
reflète la noirceur de certains propos de certains trolls. J’en
suis aussi ravi.
« Je
m’attendais à ce genre de commentaires minables en publiant ici
cet article ! »
J’ai déjà recadré l’un
d’entre eux, mais, comme des parasites, ils reviennent obstinément.
C’est ce qui fait le charme d’un troll. Parlez-leur comme on
parle à des enfants : tout leur expliquer. Utilisez contre eux
leur propre raisonnement : méthodologie, contre-exemples, etc.
Par exemple : quand ils critiquent l’immigration, je reprends
les mots « immigré » et « autochtone » et je
les intervertis pour souligner l’absurdité de leurs théories,
avec quelques ajustements en termes de sémantique, cela va de
soi.
J’ai fini par m’en amuser en pratiquant un nouveau sport
intellectuel : casser le raisonnement des trolls.
« Aube
Dorée : 18 sièges au parlement, avec des armes désormais
autorisées pour ses «
députés-guerriers »,
«
Honneur,
Sang, Aube Dorée »,
croix gammée
et salut nazi,
actions commando contre les immigrés, ratonnades, xénophobie,
actions violentes contre d’autres parlementaires »
Devise
chez les Waffen
SS : « Mon
honneur
s’appelle fidélité »
(en Allemand : Meine
Ehre heißt Treue)
L’honneur...
« une
extrême-droite en France […]
pas […]
soutenue par la police et la bourgeoisie. Pour
l’instant... »
Patience.
Je ne suis pas pressé, mais, cela viendra. On s’enflamme ‒sens
figuré, évidemment‒ déjà pour un rien en France. Les trolls sur
ce forum en sont la manifestation sous-jacente.
« La
vraie vie, c’est celle où l’on meurt de faim et de froid en
dormant dans la rue, de maladie parce qu’on ne peut plus se
soigner, d’angoisse parce qu’on ne sait pas comment survivre
demain. »
Exactement !
Il faut au moins avoir vu
cette pauvreté ‒la vraie, pas les petits bobos d’une
milliardaire‒ devant ses yeux, dans la vie réelle et non devant la
télévision, pour comprendre. C’est ce que certains ne pourront ou
ne voudront jamais comprendre. La pire pauvreté reste la pauvreté
intellectuelle : les autodafés en Allemagne dans les années
trente en témoignent, de même que la totale ignorance de certains
jeunes Russes d’aujourd’hui qui intègrent des groupuscules
néo-nazis en faisant des saluts hitlériens (méconnaissance
historique de la seconde guerre mondiale dont l’URSS fut la victime
la plus sinistre). Comme gogos, on ne fait pas mieux.
« Je
dirais même plus : je suis du niveau école maternelle. »
C’est
votre réponse à Jean Yanne. Ma réponse : c’est lui
qui est du niveau école maternelle.
Des S.A. contre des S.S. ?
Mort de rire ! Il nous joue sa « Nuit des longs
couteaux ». Mais, ces gens font partie d’un même corps
militaire « générique » : la force paramilitaire
du NSDAP, le parti d’extrême-droite allemand de l’époque !
S’il disait, SS contre les communistes et l’extrême-gauche,
j’aurais pu comprendre. Vos détracteurs sont décidément peu
futés.
« vous
[c’est-à-dire, Caroline
Courson] n’êtes
pas grecque, alors taisez-vous »
Votre réponse est une
excellente suggestion que vous recommandez à Alison.
Il paraît
que je suis un immigré, mais, comparativement au Français dit
« moyen », je crois à peine exagérer en disant que je
connais assez la France. Enfin, je veux dire ce qui m’intéresse de
la France. Mais, la France est loin d’être la primauté s’agissant
de mes préoccupations.
Ok, je sais. On n’a que faire de l’avis d’un immigré. Il ne sait que soulager les vieilles dames de leur porte-monnaie et, accessoirement, faire des fautes de français. Je devrais peut-être m’y mettre...
@jaja :
« Aube
dorée [ou Golden
Dawn, en anglais]
s’attaque physiquement [à
certaines personnes …] En conséquence les réactions,
encore non létales, comme la bombe et le saccage de ses permanences
devrait être perçue par ce mouvement néo-nazi comme un
avertissement en réponse à ses pratiques. »
La
violence est la seule réponse qui témoigne de la capacité de
Golden Dawn à appréhender les
enjeux à l’échelle d’un pays. C’est l’extrême-droite dans
toute sa splendeur.
Je ne suis pas sûr qu’ils aient
l’intelligence et la sagacité nécessaires pour comprendre cet
avertissement dont, je le crains, ils ne s’offusqueront pas. Dans
les années trente, on en a vu d’autres. Sans vouloir vous
offenser.
@Alison :
« les
interlocuteurs font référence à des articles pris sur des médias
français voire européen mais jamais grecs ? »
« analyser
de manière objective une situation sans parler la langue,
la comprendre, la lire et surtout ne pas « s’informer »
du direct »
Justement, généralement, on ne parle, ni
ne lit le Grec sur ce forum. Et, justement, vous êtes là pour nous
éclairer sur le plan informatif et culturel !
« on
vous tend toujours une pomme quand vous avez faim ! »
Mieux
que les Restos du Cœur ? Remarquez, la Grèce serait le berceau
de la belle civilisation européenne que tendre une pomme serait la
moindre des choses. Joli pied de nez à la France, chantre et patrie
des droits de la personne humaine, en tous cas.
J’aime votre
optimisme, mais, je me demande combien de temps il durera...
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