Francis, agnotologue JL 7 janvier 2013 10:43

Bonjour L.F.

je souscris à cette analyse aussi concise qu’intéressante.

"dans la mondialisation, qu’il est évidemment hors de question de remettre en cause (sous peine d’être taxé de réactionnaire nationaliste partisan du repli sur soi), la social-démocratie ne peut pas remplir ses promesses de protection sociale, et ce pour des raisons structurelles.« 

-> En effet, la révolution conservatrice qui s’est parée des vertus de la mondialisation libérale (le célèbre TINA) n’avait probablement pas de meilleur objectif que d’empêcher la social-démocratie d’être efficace. Et le pire, c’est que c’est le PS qui en France a libéralisé la circulation des capitaux.  

 »La concentration du capital dans les mains de quelques grands groupes est une dynamique propre au capitalisme libéral« .

-> En effet : autrefois, les lois antitrust étaient efficaces au niveau d’une nation. La mondialisation a rendu caduques ces lois qui n’ont aucun pouvoir sur les mukltinationales. Deuxième et non moindre objectif de cette révolution conservatrice.

 »la social-démocratie se trouve dans l’incapacité de régler les conflits sociaux autrement qu’en laissant le capital asservir le travail.... Pour pouvoir atteindre un autre résultat, elle devrait rétablir des frontières douanières empêchant les innombrables dumping ( social, fiscal, environnemental... ), réglementer les mouvements de capitaux, et bien d’autre choses encore : mais à quoi bon détailler, car elle ne le fera pas.« 

-> En effet : elle devrait brûler aujourd’hui ce qu’elle a adoré hier : cf. Bérégovoy et l’Internationale Socialiste. Voir à ce sujet ce qu’écrit le parisien libéral sur un autre fil : je cite « le socialisme ne peut décidément être que nationaliste ».

 »le libéralisme économique fait désormais partie de son projet de société et (la sociale démocratie) n’entend pas le remettre en cause, seulement l’aménager : d’ailleurs on emploie aujourd’hui de plus en plus le mot « social-libéralisme » pour qualifier la social-démocratie qui est maintenant pleinement convertie aux vertus du marché« 

-> »Social libéralisme« , et surtout, la tout aussi hideuse expression (hideuse parce que renonciation sans condition) de »Socialisme de l’offre". C’est la politique d’aide aux entreprises nationales typique de la politique de la droite nationale, mais appelée socialiste (l’UMPS), puisque de fait, la politique keynésienne (ou fordisme) d’aide à la demande n’est plus possible, la révolution libérale ayant tout fait pour.

Ce que la mondialisation libérale a désormais interdit de fait, c’est la politique de la demande, autrement dit la politique de gauche. Et c’est ainsi que, comme disait Jaurès, grand socialiste devant l’éternel : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots », le PS a inventé le « socialisme de l’offre » : C’est pareil que la politique pratiquée par la droite, mais ça s’appelle autrement.


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