Robert Biloute Robert Biloute 17 janvier 2013 14:22

Le terme masculinisme fait son apparition dans un périodique féministe, Freewoman (en), en tant que complément hypothétique de « féminisme » en 1911 :

« Masculinism and feminism are relative terms, and when one is strong enough to equate the other both will become merged in a common doctrine of humanism. »4

Après une longue éclipse, le terme réapparaît en anglais dans les années 1980 pour décrire un mouvement minoritaire et réactionnaire. Le dictionnaire Oxford atteste que c’est un quasi-synonyme d’antiféminisme et de machisme.

La philosophe féministe Michèle Le Dœuff dans son livre de 1989 L’étude et le rouet5 reprend le terme en affirmant l’avoir forgé. Elle y écrit : « Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y a qu’eux qui comptent et leur point de vue), j’ai forgé le terme de masculinisme. »


Tout est là : en partant d’une volonté humaniste d’équilibre des revendications en début de siècle, on a un tournant dans les années 80 ou ’masculinisme’ devient simplement péjoratif, puis Mme Le Doeuff reprend sans vergogne le terme à son compte pour le pervertir définitivement.



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