Kookaburra Kookaburra 6 février 2013 14:10

Le choc des civilisations un mythe ? Disons alors le choc des sociétés si vous préférer :

Il faut se rendre à l’évidence, on voit bien que l’islam en tant que tel, c’est-à-dire cette loi constitutionnelle par excellence puisqu’elle se veut l’émanation même du divin et sous laquelle l’on ne peut qu’être soumis, ne peut être discuté ; ce qui est tout le contraire du régime démocratique moderne qui rime avec séparation des pouvoirs, à commencer le politique du religieux. Dire le contraire revient à professer un islam occidentalisé, amoindri au rang d’une philosophie, ce qu’il n’est pas puisqu’il n’y a rien à interpréter, sinon la manière d’appliquer la loi. On connaît l’objection : ce propos est identique à celui des islamistes, qui n’auraient rien compris à l’islam... donc rien ne prouve l’incompatibilité, et dire le contraire serait islamophobe, voilà où nous en sommes semble-t-il.

Sauf que l’on va un peu vite en besogne en avançant que les islamistes n’auraient rien compris à l’islam. Personne, ou presque, ne se demande s’il n’y a pas une relation de cause à effet entre l’islam prêché pleinement, politiquement donc, et le fait que ceux qui y adhèrent veulent voir ceci être réalisé également pleinement. Les cas algériens et pakistanais sont exemplaires. L’islam est religion d’Etat et ses adeptes veulent que l’islam devienne l’Etat même comme il est écrit noir sur blanc. On objecte qu’il ne faut pas interpréter littéralement « comme le font les islamistes ». Sauf que ceux-ci ont bon droit de rétorquer qu’il est difficile de ne pas prendre au pied de la lettre des propos « incréés »et dictées.

J’ajouterai ceci : le plus qu’on fait de concessions sur les mœurs, la culture, l’éducation, plus l’appétit vient en mangeant ; et l’état, général, de la société aidant, l’islam apparaît comme la solution ; ce qui n’est cependant pas le cas lorsque l’on veut plutôt la démocratie. Parce que la Constitution de celle-ci, en général, présuppose que le Droit soit consubstantiel à la souveraineté individuelle, elle-même représentée par diverses institutions qui l’encadre et la protège comme la nation, la République, etc. Qu’il y ait débat entre cette souveraineté et sa représentation, c’est le lot de la démocratie moderne. Une telle discussion est impossible en islam car elle est close depuis que Mahomet y est venu apporter le Discernement (Koran) rectifiant ce qui a été dit de la Parole Divine (le Livre) par les juifs et les chrétiens, qui se sont trompés de tout au tout (Abraham n’est pas l’ancêtre des juifs mais des musulmans, Ismaël n’est pas Egyptien mais Arabe, etc. Jésus n’est pas Dieu fait homme mais prophète, etc.).

Rares sont ceux qui se disent que l’islam qui est professé en Occident par des intellectuels musulmans généralement occidentalisés ou très diplomates ne correspond pas à la Lettre même de l’islam. Pourtant, il n’y a aucune raison de penser que les islamistes seraient des enfants ou des idiots, ce qui serait offensant et pour le coup réellement islamophobe parce que l’on ne voit pas pourquoi tant de lettrés qui sont à la tête du Hamas, du Hezbollah, de Al Queida, voire à la tête d’Etat comme Iran, en Arabie saoudite, se tromperaient, à ce point, sur le contenu, réel, du Koran et de la Sunna. Or, ceux-ci, et c’est dit et écrit, sont incompatibles avec des pratiques non musulmanes, c’est-à-dire qui n’auraient pas été réglées au préalable par le Discernement et sa Vie.


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