nanoubix nanoubix 1er septembre 2013 18:35

’Mais pour revenir à la théorie du genre, ce que j’ai dénoncé plus haut comme étant un crime contre l’humanité réside dans le fait de s’appuyer sur cette théorie sociale pour détruire la civilisation : sous prétexte que le « genre » ne serait qu’une valeur sociale, on doit détruire tous marquages sociétaux qui différencient les hommes et les femmes.’


@ Loup Rebel

Vous confondez ’destruction’ avec ’déconstruction’.

Il n’est pas question de ’s’appuyer sur cette théorie sociale pour détruire la civilisation’, mais pour la critiquer.

Au lieu de vous affoler et de créer des théories du complot du genre, je vous conseille de lire Gender Trouble de Judith Butler et d’essayer de comprendre les motifs de cette théorie, qui se base sur le constat des violences sociales liées à la bipolarisation normative des sexes, et sur le ’désire de vivre, de rendre la vie possible, et de repenser le possible’. Butler s’adresse à tous, mais en particuliers à ceux qui souffrent de leur impossible situation de genre. ’One might wonder what use « opening up possibilities » finally is, but no one who has understood what it is to live in the social world as what is « impossible », illegible, unrealizable, unreal, and illegitimate is likely to pose that question’. 

La théories du genre amènent à une prise de conscience sur les valeurs normatives du binôme féminin/masculin et les dérives, symboliques et réelles, qu’elles entrainent. Elles se situent en marge de nos disciplines traditionnelles (philosophie, psychologie, anthropologie, esthétique, histoire de l’art, linguistique etc) et il est grand temps qu’elles soient enseignées à part entière en France (comme elles le sont en Angleterre, par exemple). 

Apprendre à nos enfants les principes des théories du genre ne fait qu’insuffler l’esprit critique dans leurs chères têtes blondes. L’esprit critique, une mesure totalitaire ?


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