Onecinikiou 23 avril 2013 13:58

Si vous ne comprenez rien aux rapports de force politiques, aux catégorisations évidentes dans lesquelles s’inscrivent ET Schneidermann, ET Acrimed, ET Médiapart, je ne peux rien pour vous. 


On voit d’ailleurs bien dans quelle filiation idéologique se place Acrimed, à n’en pas douter :




Si vous ne percevez rien du parti pris pourtant flagrant et soutient explicite d’Acrimed pour le candidat Mélenchon, et d’une manière générale son tropisme idéologique fort prononcé en faveur de la gauche pseudo-radicale, je n’y peux rien non plus :




Ou encore, sous prétexte de déconstruire l’actualité, d’opérer des jugements politiques qui n’ont strictement rien à voir avec le statut de cette association, et qui équivalent à des détournements d’objets sociaux :


Acrimed n’hésita d’ailleurs pas en pleine campagne présidentielle, comme Marianne dernièrement, à prendre la défense de Mélenchon pour mieux enfoncer Le Pen, démontrant par la même qui est le vrai diable pour le Système oligarchique et ses faux opposants :


Sous prétexte encore une fois de justifier la critique de fond de son article à l’encontre du Grand journal, qui opère une association d’idée entre le Front de Gauche et le Front National, Acrimed (non le Grand Journal) prétend que ce dernier serait déjà « discrédité ». Si ce n’est pas prendre position dans le débat public, on ne sait pas ce que c’est !

En plus donc de surpasser ses prétendues prérogatives « axiologiquement neutre » (Max Weber) lui permettant de critiquer les médias et leurs contenus, à aucun moment Acrimed ne démontre en quoi le FN serait discrédité pour étayer son postulat. Ni comment, ni bien sûr (et là est toute la subtilité) PAR QUI.

Et surtout : s’il se révélait qu’il l’était effectivement, et pas seulement d’ailleurs discrédité (ou plutôt tenté de l’être) mais méthodiquement diabolisé, cela est en réalité du fait et de la responsabilité des médias dominants qui l’ont savamment orchestré depuis trente ans et qui servent objectivement de relais complaisants ici à ses principaux adversaires politiques. Toute chose par ailleurs qu’Acrimed n’a nullement mis au jour et dévoilé à ses lecteurs, de manière on ne peut plus partiale et arbitraire. Acrimed s’est donc rendu complice de désinformation patente.

Dans ces conditions d’instrumentalisation et de manipulation tout azimut vis à vis d’un parti dont tous les observateurs (et ses opposants mêmes) reconnaissent qu’il s’inscrit dans une démarche légaliste et démocratique, on ne comprend pas bien les raisons pour lesquelles Acrimed n’a toujours pas entrepris de déconstruction méthodique et consciencieuse de la stratégie systématique de disqualification qui le vise spécifiquement, des chausses-trappes permanentes qui lui sont tendus, de commentaires acerbes d’éditocrates ou de chroniqueurs de radio-télé sans qu’il n’ait été possible de donner de droit de réponse ou d’apporter la moindre contradiction, d’interviews au cours desquels sont librement exprimées les opinions de journalistes militants sur un ton très souvent vindicatif et au-delà de toute mesure, bafouant ainsi les règles élémentaires de déontologie journalistique.

En comparaison de quoi je pourrais donner pléthore d’éditos élogieux, de commentaires dithyrambiques, d’opinions enthousiastes entourant et concernant la candidature Mélenchon et le FdG, lors de la précédente campagne par exemple, de la part d’autant de médias mainstream que peuvent incarner Libé, le Nouvel Obs, Médiapart ou le Monde, tous évidemment de centre-gauche, ou disons socio-démocrato-compatible.

Dans le même ordre d’idée Madame Parisot, patronne du syndicat grand-patronal (et accessoirement de l’IFOP...) et membre ô combien de la ploutocratie mondialiste, comme nombre de journaleux de la profession, ont-ils commis autant de brûlots (et d’idéologues de docus télé) contre le candidat Mélenchon ou plus exactement contre Marine Le Pen ? Que devrait-elle dire alors, et se plaindre comparativement à lui ! Acrimed pourtant n’en pipe mot, alors que pourtant de la critique média, il y en aurait là un plein potentiel.

Le seul livre sorti sur Mélenchon lors de cette dernière campagne l’a été sur un mode christique par des journaleux de l’Obs. Là encore le contraste est cruel pour sa concurrente.

Les indignations d’Acrimed et de tant d’autres sont clairement sélectives, donc nécessairement suspectes. Ils sont autant d’armes idéologiques dans la guerre qui est menée actuellement. Acrimed équivaut à FdSouche en militantisme. La supercherie intellectuelle étant précisément que cette association se présente comme neutre et impartiale. Il vient d’être démontré que non. Et il était grand temps d’éventer l’imposture.


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