walden walden 25 avril 2013 16:45

votre analyse ne résiste pas aux faits,
si l’on examine les chiffres de la composition de la valeur ajoutée depuis la seconde guerre mondiale, on constate effectivement un tassement du taux de profit. il se trouve que ce tassement s’est opéré au détriment des dividendes jusqu’en 1970 et au détriment des salaires depuis.
le taux de profit, c’est la valeur ajoutée par rapport à l’ensemble de l’investissement. la tendance naturelle d’une société industrielle concurrentielle, c’est d’augmenter les investissements nécessaires pour générer une même valeur ajoutée. si un agent fait un gain de productivité quelconque, il sera imité et devra diminuer ses prix. les niches disparaissent sous le feu de la concurrence et, sous le feu de la même concurrence, les infrastructures productives deviennent plus lourdes, plus centralisées.
prenez l’agriculture où ce phénomène est le plus spectaculaire depuis la guerre : un nombre d’exploitation en diminution drastique, des investissements dans l’outillage agricole, dans les terres, dans les infrastructures, investissements accompagnés de lourds crédits d’ailleurs, et une productivité à l’hectare qui a explosé et ... un effondrement de la valeur ajoutée produite par l’agriculture.
ce phénomène est aussi bien à l’oeuvre dans l’informatique ou dans l’assurance. si vous êtes entrepreneur, vous êtes obligés d’investir, de vous agrandir - c’est à dire de changer la structuration de votre capital, vous avez de plus en plus de patrimoine, de machine, d’outils et de moins en moins - relativement - de masse salariale ou de bénéfice dans votre chiffre d’affaire.
pour contrecarrer cette tendance, il faut trouver de nouveaux marchés (réaliser la marchandise) ou établir un oligopole puis un monopole - ce qui empêche la concurrence déflationniste.


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