eric 14 mai 2013 09:30

Dans le film l’« Auberge espagnole » les héros sont a un cours d’économie a la fac a Barcelone, dans le cadre du projet Erasmus.
Le prof parle le catalan. Ils ne comprennent rien. Ils ont le toupet de demander si il ne pourrait pas parler en espagnol, compte tenu du fait que tous le monde le comprend. Il leur réplique qu’ils n’ont qu’a aller en Castille, et qu’en Catalogne, on parle le Catalan. Fin de l’épisode.
On devine que cela ne nuira en rien a la poursuite de leurs études. En effet, le peu que l’on voit du contenu du cours, c’est a peu prêt la vulgate en langue de bois qui est le fond de votre langage dans cet article. Mondialisation, individualisme consumériste, impérialisme américain, développement durable etc....Donc 50% postalterneomarxisme mal digere, 50% modes intellectuelles des « liberals » américains. Au fond, en moldovalaque, siculo sarde ou argot des banlieues, le vocabulaire est a peu prêt le même, et la richesse conceptuelle également.
Le prof privilégie son projet politique sur les besoins de ses élèves. Comme il y a toujours une certaine homogénéité dans ces types de délires, on imagine, si cela existe en Catalogne, que le même serait favorable a l’enseignement dans les langues d’origines pour les enfants de migrants, comme en France....

Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets,on devine également que ce désir de marquer son territoire, n’est pas entièrement dépourvu non plus du désir d’éviter la concurrence. Ainsi, en Crimée, j’ai vu les profs parlant ukrainiens, ravis de se débarrasser de leurs collègues russophones pour leur piquer les places de profs d’anglais, les caciques du FLN faire venir des coopérant palestiniens pour arabiser l’enseignement des petits kabyles, pendant que leurs propres enfants étudiaient en France.

La réalité, c’est que dans l’enseignement supérieur, ceux qui sont capables de suivre avec profit un cours dans une autre langue sont aussi ceux qui en général maitrisent le mieux la leur.
L’autre réalité, c’est que les étudiants de l’auberge espagnole, venus de toute l’Europe, parlent l’anglais entre eux...
La dernière réalité, c’est que Singapour envisage de couler une grande statue pour décorer la vielle. Ils hésitent entre Jésus et Tocqueville.... ! Partis comme nous le sommes, il est fort possible qu’on en apprenne bientôt plus sur « l’exception culturelle française » en chinois ou en anglais dans une fac de Singapour qu’en français dans une fac parisienne.....


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