Daniel Roux Daniel Roux 5 juin 2013 10:20

Je m’interroge sur les causes de la multiplication pratiquement simultanée des lois sur le mariage pour tous dans un nombre élevé de pays. Mais là n’est pas le débat initié par l’article.

Quelles sont les origines du mariage dans les temps anciens telles que l’on peut se l’imaginer aujourd’hui ?

Le but premier devait être d’éviter les affrontements meurtriers des hommes entre eux pour la conquête de la femme avec pour corolaire la transmission de l’héritage aux descendants du même sang.

La reconnaissance par le clan de l’union officielle d’un homme et d’une femme. Cette reconnaissance impliquait des droits et des devoirs autant pour l’homme et la femme que pour la communauté.

L’homme devait protection et subsistance à la femme et la femme devait fidélité et obéissance à son époux.

Les autres membres du clan étaient avertis que la femme était réservé à son époux.

Les enfants issus de cette union officielle étaient a priori ceux des deux époux.

Les siècles sont passés et le mariage a été récupéré et adapté au fur et à mesure de l’évolution de la société lorsque celle ci est passée du clan au royaume puis à la nation.

 L’aristocratie a utilisé le mariage comme outil politique, la bourgeoisie comme outil commercial et les paysans comme outil patrimonial.La religion a récupéré la tradition et promu le mariage comme un acte sacré.

La propriété privée et l’exigence de sa transmission ont conduit à inclure dans le mariage le contrat stipulant les conditions financières et patrimoniales de l’union, ainsi que d’envisagée l’éventualité de la dissolution de cette union. Le mariage civil garantit en quelque sorte par l’état était né encadré par la loi.

A ce stade il est important de constaté que l’enfant n’est pas le seul « objet » du mariage mais qu’il est le seul « objet » qui soit une personne. Son status est primordial mais les autres droits et devoirs ne peuvent être évacués d’un simple revers de main.

L’enfant est l’ « objet » sur lequel se focalise l’opposition des « contre » alors que les droits et devoirs sont les « objets » qui selon eux, justifient la promotion du mariage pour tous.

Ces 2 positions antagonistes auraient pu être conciliées par la suppression du PACS et la mise en place d’une UNION CIVILE garantissant les mêmes droits et devoirs qu’aux époux en dehors de tout ce qui concerne la conception des enfants.

L’adoption n’est pas procréation mais la légalisation de deux pulsions humaines, celle pour un enfant d’avoir un foyer protecteur et pour les adultes d’avoir un enfant à élever. Considérer à priori que les couples homosexuels sont des pervers pédophiles, c’est aller contre la présomption d’innocence en se laissant aveugler par des fantasmes.

 


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