Rounga Roungalashinga 6 juin 2013 15:35

Selon vous la procréation n’est qu’un détail accessoire du mariage, « un vague débouché possible, plus ou moins lointain, plus ou moins certain, et totalement facultatif », « un des buts multiples du mariage ».
-Comment se fait-il donc que, dans les sociétés traditionnelles, l’enfant né hors mariage soit considéré comme un déchet, un « bâtard » ? C’est que pour nos aïeux, le mariage était si essentiellement lié à la procréation qu’une telle naissance était considérée comme une anomalie monstrueuse.
-Comment expliquez-vous que, comme par hasard, le couple qui ait été de toute éternité mis au centre du mariage, l’homme et la femme, soit justement celui qui permette de faire des enfants ?
-Comment expliquez-vous que la relation sexuelle ait toujours été essentielle dans le mariage, puisque les relations sexuelles en-dehors du mariage ont toujours été honnies, et que si cela n’était pas le cas, l’homophobie traditionnelle et millénaire n’aurait jamais rien vu de mal à ce que deux hommes établissent un contrat semblable au mariage entre eux pour partager leurs terres, et comme par hasard, cette relation sexuelle aboutit généralement à la procréation ?

Contrairement à votre affirmation qui était faite sans preuve, ce que vous avez masqué par une tartine indigeste de verbiage, ces trois points semblent montrer que la procréation a toujours été le point central, fondamental, essentiel du mariage.

Quant à la considération de ces couples mariés qui ne font pas d’enfants ou de ces couples qui font des enfants en-dehors du mariage, il est bien entendu que ces exemples ne suffisent pas à prouver que le mariage ne sert pas à la procréation. Si je vous dis qu’une feuille de papier sert à écrire, ce n’est pas en me disant que des gens possèdent des feuilles de papier mais n’écrivent pas dessus, ou en me faisant remarquer qu’on peut écrire sur autre chose que sur des feuilles de papier, que vous allez me prouver que c’est faux.

Si l’exemple de la feuille de papier ne vous convient pas, alors je vous donne la formulation générale, dont le mariage et la feuille de papier sont des applications particulière, qui annule cette objection :
« La fin qui est visée par la création d’un objet n’est pas niée en soi si des individus utilisent cet objet à d’autres fins ou si ils atteignent cette fin sans utiliser cet objet. »


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