mémoire (---.---.151.50) 26 septembre 2006 17:45

Déja en 1870 on opposait « le français et l’indigène »

L’Islam est-il compatible avec la République ?

Cette question, à laquelle on nous somme constamment de répondre par la négative, a pourtant déjà été tranchée en 1870, à la naissance de la troisième République.

A l’issue de débats parlementaires enflammés, le statut de citoyen à part entière est alors refusé aux musulmans de l’Algérie française. Il sera en revanche accordé aux juifs séfarades et aux enfants d’étrangers espagnols ou italiens. Ce qui permet à Jules Ferry de prophétiser en 1902 que « l’Algérie sera livrée au conflit de deux races : le Français et l’indigène »

Ah ! LE BON VIEUX TEMPS DES COLONIES !

Réécrire, tordre et distordre à souhait des pans entiers de l’histoire fait plus que jamais partie des exercices idéologiques porteurs d’avenir et de best-sellers.

Par les temps de lèpre philosophique qui courent, il est bien vu d’asseoir son gros cul sur des vérités historiques acquises au prix du sang par les anciens peuples colonisés, telles que celle-ci : le colonialisme et la collaboration au colonialisme sont absolument et résolument avilissants. Face à l’histoire des crimes contre l’humanité perpétrés au nom de « l’oeuvre civilisatrice » française en Algérie, la posture - ou l’imposture - à laquelle nous avaient habitué les médias dominants tenaient davantage, il y a quelques années encore, du silence imposé et de la chape de plomb que de la réécriture revancharde. Il n’en va plus de même aujourd’hui.

De récentes interventions parlementaires ou médiatiques s’attèlent à replonger dans le passé colonial français pour en redorer « la lettre et l’esprit ».


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