Henrique Diaz Henrique Diaz 3 juillet 2013 20:21

Onecinikiou,
Il n’y avait aucune cigüe à boire : êtes vous donc mort empoisonné parce que j’ai voté Hollande en pinçant le nez au second tour, de quelque façon que ce soit à l’instar de Socrate ? Pas moi, ni personne.
Et si donc les 80% du FDG qui se sont reportés sur Hollande au second tour n’avaient pas fait cela, étaient restés chez eux, c’est Sarkozy qui aurait été élu, faute des 4 millions de voix du FDG, et avec les 51% des voix du FN qui se sont reportées sur lui, faut-il le rappeler (tandis que 16% ont été chez Hollande et donc que 33% à peine des voix du FN se sont abstenues ou ont voté blanc). Et donc à quoi aurait-on été avancés ? A part maintenir le statu quo pendant 5 ans et permettre au bout de ce temps au PS de se présenter comme une alternative raisonnable ? (Je mets en gras ce que vous voulez contourner à tout prix, à tel point que j’en viens à me demander si inconsciemment, ce n’est pas votre désir secret)

Je savais en votant Hollande au second tour qu’il ne serait guère mieux que Sarkozy, mais entre deux maux, la raison nous conduit à choisir le moindre. Pour vous la raison est peut-être une invention de « ripoublicain » cela dit. Mais comme le mal qui ronge nos sociétés est le libéralisme, qui donne tout pouvoir à la finance et le confisque au peuple, on était en droit de considérer qu’un candidat qui lui au moins avait annoncé qu’il séparerait les banques de dépôt et d’investissement et qu’il taxerait davantage les grosses fortunes était moins libéral que l’autre.

La politique économique de Hollande est loin d’être satisfaisante mais avec le peu qu’il a fait cependant pour soutenir l’emploi, à commencer par la suppression de l’encouragement aux heures sup qui encourageait les employeurs à suremployer leurs employés, ce n’est pas un chomage à 10% qu’on aurait eu comme avec Hollande, mais à 15%, selon une politique qui a pour but comme en Grèce de conduire les peuples à s’agenouiller devant la finance internationale.

ça ne nous empêche pas de savoir qu’UMP comme PS ont les mêmes buts : affaiblir le peuple français pour qu’il soit corvéable à merci devant le pouvoir financier. Mais l’un et l’autre se distinguent par une méthode différente : les premiers sont partisans de la méthode forte, en n’écoutant pas les protestations du peuple, les autres sont partisans d’une méthode plus douce, certes hypocrite et sournoise. Avec les premiers, la volonté générale souveraine est vite étouffée, avec les autres, on procède plus en douceur.

Vous préférez peut-être mourir tout de suite. Mais pour ma part, même si les chances sont faibles pour qu’un retournement de situation nous conduise à sortir des griffes des différents sbires de la finance, je préfère encore ceux qui me laissent une chance de survivre. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.

Le peuple français vit sous perfusion. Le peuple, c’est une multitude d’hommes et de femmes unis par la volonté d’un même bien commun, à commencer par la liberté pour tous. Certes avec Hollande, le peuple est maltraité, il subit des « thérapeutiques » de Diafoirus qui affaiblissent le malade plus qu’elles ne le guérissent. Mais l’idée du bien commun est encore quelque chose de possible, l’esclavagisation reste partielle. Avec Sarkozy, on aurait cette situation où l’esclavage à l’égard de la finance serait apparu comme une telle nécessité, que la multitude en serait venu à perdre dans les fers jusqu’au goût pour la liberté.


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