demosoluce 18 juillet 2013 10:47

Je me dois d’être plus précis dans mes critiques. Je demande à autrui une critique constructive, étayée, je dois donc prioritairement imposer ce principe à moi même.

C’est simpliste donc malhonnête car un patron de PME n’est pas un riche mais une personne aisée. Ce que l’on appelle les riches et qui cristallisent le mécontentement populaire sont les Bettancourt, Arnault, Pinault etc... Les 500 qui malgré la crise ont augmenté leur fortune de 25%. Les enfants de ces riches là ne seront jamais dans le même cours de danse que les enfants de leurs employés, ni les mêmes écoles d’ailleurs.

Vous confondez jalousie envers celui qui a « réussi », sentiment qui existe c’est vrai et sentiment d’injustice face à des comportements égoïstes, cyniques et opposés à l’intérêt collectif. Etudiez de près les histoires des grandes fortunes et vous verrez que l’aspect libre concurrence non faussée et honnêteté sont rarement présents. Toutes les grandes fortunes se sont constitués à proximité du pouvoir, ce n’est pas un hasard. La story telling du petit gars qui a réussi en commençant dans son misérable garage, c’est du pipeau pour magazine populaire, les parents de Bill Gates fréquentaient régulièrement de hauts dirigeants de IBM, ceci explique simplement cela.

Et même si on revient au patron de PME de province, enlevez vous l’idée que généralement ses intérêts croisent ceux de ses salariés. De par mon activité, j’en ai cotoyé pas mal, je n’en connais pas un qui n’a pas essayer de maximiser ses profits au dépent de ses salariés et pas un non plus qui n’a pas taillé dans les effectifs pour se garantir son train de vie. Ils avaient tous en commun aussi une forte proximité envers les élus locaux, une franche amitié « sincère ».

Vous avez raison de dire que Ultra libéral ne veut rien dire. Ce serait comme inventé ultra communiste. On a inventé ce terme parce qu’on a considéré que le libéralisme existait et que l’on voulait condamner ses dérives. Mais comme je le disais dans un autre commentaire, à l’instar du communisme, le libéralisme n’a jamais existé car c’est aussi une utopie. Il nécessite une telle pureté qu’il est inaccessible. Comme pour le communisme, mais pour d’autres raisons, il nécessiterait l’avènement de l’Homme nouveau. En cela, il nie l’Homme tel qu’il est. Même les USA ne sont pas libéraux. L’argument du libéralisme est celui de la caste dominante pour garder le contrôle absolu et se limite à une diminution des cotisations, tout simplement cette caste veut limiter au maximum les redistributions. Votre ruissellement existait quand les mouvements de capitaux et de marchandises étaient beaucoup plus restreints. Ce ruissellement était contraint. La Mondialisation et le libre marché a fait éclater cette contrainte et le ruissellement se tarit logiquement. La caste riche s’enrichit, la classe moyenne s’appauvrit (y compris ceux qui étaient aisés comme votre patron) mais cela n’est pas lié à une politique socialiste. C’est lié à la mondialisation dérégulée et est renforcé par la financiarisation de l’économie (liée à la dérégulation du systèle bancaire). Un rentier n’investit plus en machines, réels, il investit en produits financiers (même si c’est des parts d’une entreprise) et cible la rentabilisation optimale de ce placement. Et ceci entraine que cette optimisation psse par une ruissellement le plus faible possible voire pas de ruissellement du tout.


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