@ Libertus,
Un défaut de paiement est un risque spéculatif. Si les cds ne sont pas conçus au départ pour être mal utilisés, il n’en reste pas moins que très, très rapidement, on se rend compte de leur aspect dangereux. La responsable de CTFC fin des années 90 essaient d’ailleurs de les interdire et Greenspan, copain des patrons des banques américaines, réussi à l’empêcher et à la faire virer. On savait donc 10 ans avant la crise des Subprimes que c’était dangereux. Il y avait eu en 1996 les premiers scandales bancaires aux USA sur ces produits. Il n’y a donc pas de surprise mais de l’aveuglement (au mieux).
Le système ne réduisait pas les risques puisque les traders de la GS, Fab le Fabulous en tête, savait pertinemment qu’ils vendaient de la merde et s’en vantaient par email. C’est là le point central de mon raisonnement prouvant que le Libéralisme est une utopie. Si vous laissez faire la main invisible, des mains « invisibles » aussi mais pas propres vont sauter sur l’occasion pour profiter de leur position dominante et biaiser les règles. L’exemple Rockefeller et les premières lois anti trust à la fin du XIXème et au début du XXème en sont un exemple significatif. Rockefeller a même financé les travaux du gendre de freud, bernay pour les travaux sur la manipulation des masses, ce n’est pas un hasard.
Spartacus par exemple appuie sur le fait qu’en économie, le besoin n’est pas la demande car il n’est pas librement consenti. Mais depuis bernay, et surtout avec les dernières évolutions dans la connaissance des comportements et du cerveau, la demande n’est pas librement définie non plus. Pour que le Libéralisme soit efficient, en partant du principe qu’on accepte l’Homme tel qu’il est et qu’on ne recherche pas un Homme nouveau (qui est la négation de l’Homme réel, donc de l’Homme tout court), alors il faut un contrôle strict de la collectivité afin de permettre la libre concurrence loyale et non faussée. Cela ne peut être autorégulée comme tous les scandales le démontrent sans cesse. Autorégulation entrainera systématiquement prise en main des acteurs les plus iinfluents qui vont biaiser les règles en leur faveur et donc fausser la concurrence. C’est la le paradoxe du Libéralisme, c’est qu’il a vitalement besoin du contrôle strict dde la collectivité et donc de l’organisation qui la réprésente.
Quand GS créé ses produits pourris en connaissance de cause et que les agences de notation sont en conflit d’intérêt entre arbitrage et vente de services, alors on a encore la preuve que l’autorégulation est systématiquement détournée au profit de ceux qui sont en position de force.
Les élus ne sont pas incompétents. Ce n’est pas un hasard si tous les chefs d’Etat depuis 20 ans continue,t une carrière au sein de ses instituts après leur mandat (John Major, Tony Blair, Bill Clinton, Gerhart Schroeder, Nicolas Sarkozy...). Ils défendent les intérêts du monde financier pendant leur mandat, et la récompense vient ensuite par des rémunérations importantes, une forme de retraite dorée. Tous les conseillers économiques des gouvernements font la navette entre un emploi dans le monde bancaire et une place dans un ministère.
vous dites aussi : « -> oui, je suis d’accord, ils méritent des poursuites judiciaires. Mais la aussi, ça ne remet pas en cause l’ensemble du système, juste le fait que certains puissent trop facilement en profiter de manière abusive »
ils abusent trop facilement du système parce que l’autorégulation le permettra systématiquement. cela prouve que la seule main invisible de Smith, c’est du pipeau, sinon, elle serait plus forte que ces abus.
Quant au bitcoin, vous pensez réellement qu’il ne peut être contrôlé par le système financier ?
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