Ronny Ronny 7 août 2013 16:14

@ auteur

Vous lancez un débat intéressant mais dangereux, tant le nucléaire a mauvaise presse.

On peut comparer les avantages et inconvénients de chaque mode de production. A vrai dire, je ne suis pas sur que l’un surpasse l’autre de façon incontestable. Le nucléaire actuel a le gros avantage d’un coût modéré, même en incluant les estimations de déconstruction et deux autres gros avantages additionnels : la compacité de la source d’énergie (autrement dit le peu de matière nécesaire à produire des grandes quantités d’énergie) et un coût carbone (y compris extraction du minerai, retraitement, construction et déconstruction des centrales) équivalent à celui des éoliennes de grandes capacités. Les inconvénients sont connus : des déchets difficiles à retraiter (et encore que partiellement) et à stocker, et des conséquences très lourdes en cas d’accident majeur. Ajoutons à cela la bétise de certains, qui souhaitent tout faire pour créer un accident, afin de pouvoir éventuellement justifier de la dangerosité du process : j’avoue que l’idée de déboulonner des lignes HT ou de faire dérailler des trains de combustibles retraités, outre que cela ne produira pas d’accident comme espéré, est une connerie sans nom, mais qui ne m’étonne plus de la part de sombres crétins... 

Sur un autre sujet, les calculs fait par certains sur le rendement des photovoltaiques ne tiennent la route que parce que l’énergie leur est rachetée au prix fort, pour des raisons réglementaires, mais ce système n’est économiquement pas viable.

Des pistes intéressantes existent pour constituer un mix énergétique dans lequel - de toutes façons - on ne pourra se passer pour le moment du nucléaire (et également dans le futur) : géothermie sous exploitée, champ éolien en mer, énergie thermobarique, etc.

Un des intervenant mentionne le choix des filières nucléaire au thorium. Il a bien raison et je ne comprends pas pourquoi celles-ci ne sont pas développées davantage. Il faut aussi poursuivre sur la voie de la fusion qui reste pour le moment qu’hypothétique.

Enfin, comme je le dis souvent, ma meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas. Les économies d’énergie ont toutes leur place dans le futur. Il faudrait même accélérer le processus. mais soyons clairs, j’ai fait ré-isoler ma maison, installer un chauffage bois à haut rendement, changer portes et fenetres, et j’ai économisé environ 25% de consommation d’énergie électrique. Si je regarde l’aspect coût de revient, je ne rentabiliserai jamais ces investissements qui bénéficieront en fait aux prochains propriétaires. Il faut donc réfléchir sur le ong terme et faire que les économies d’énergie soient beaucoup mieux prises en charge par la collectivité, peut être en fonction d’un barême de revenus. Le problème est que cette attitude ne sinscrit pas dans une civilisation de la consommation mais de la décroissance out tout au moins de la sobriété, concept qui a du mal à faire son chemin !


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