Laurent_K (---.---.107.46) 2 octobre 2006 20:33

Jacques Delors pendant la campagne (le 12 mai 2005 ) au sujet du fameux plan B : « Le devoir de vérité impose de dire qu’il peut y en avoir un, mais il faut expliquer l’extrême difficulté du problème. La conséquence immédiate serait sans aucun doute un affaiblissement de la France et une stupeur confirmée des autres États-membres. Chaque fois qu’un pays, même petit, a dit non, il a proposé des aménagements. Quelles seront, sur ce point, les positions de la France ? L’embarras serait grand. S’il s’agit d’un changement substantiel, il faudra tout recommencer, convoquer une nouvelle Convention, puis organiser une nouvelle conférence intergouvernementale. Une solution rapide est impossible ». Il s’est rapidement rétracté (ça faisait désordre pour le Président du Comité de soutien au “oui” du Parti socialiste...) mais il l’a bel et bien dit.

Nous sommes toujours dirigés par les partisans du « oui ». Il n’est pas étonnant qu’ils n’aient pas fait de proposition fortes sur les points à renégocier puisqu’ils font parti des auteurs du traité rejeté mais il suffit de lire le traité pour constater qu’il n’y a pas d’autre solution :

1°) Il exige l’unanimité pour entrer en vigueur. Deux pays l’ont déjà rejeté et d’autres refusent de continuer le processus (Grande-Bretagne notamment).

2°) Tout le monde se rejoint pour dire qu’il n’est pas possible de continuer à utiliser les mêmes règles à 25, 27 ou plus qu’à 15 (et déjà à 15, ça marchait moyennement bien).

Il faut donc s’entendre sur ces nouvelles règles. Appelez ça constitution, règles de fonctionnement, traité sur l’évolution de l’Union Européenne ou plan B, ça revient à une chose : il faudra renégocier.


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