njama njama 1er septembre 2013 18:15

En complément pour confirmer les propos de Rony Brauman ci-dessus au sujet du collectif Urgence Darfour , article très documenté - Publications de l’Institut français du Proche-Orient -
 
Toutes ressemblances avec des situations existantes ou ayant existé ne peuvent être que fortuites, et de la responsabilité du lecteur smiley

 (extraits)
 « Urgence Darfour ». Les artifices d’une rhétorique néoconservatrice par Fabrice Weissman

En Europe et en Amérique du nord, la guerre du Darfour a fait l’objet d’importantes campagnes d’opinion, menées par des organisations de défense des droits de l’homme, des associations communautaires et des personnalités de la scène politique et médiatique. Dénonçant un « génocide » mené par un « régime arabe et islamiste », à l’encontre des populations « africaines » de l’ouest soudanais, de nombreux activistes ont fustigé « l’inaction de la communication internationale », et réclamé une intervention militaire pour « arrêter le massacre ».
 
Particulièrement puissante aux Etats-Unis, cette campagne a gagné la France en 2006 par le biais du collectif d’associations « Urgence Darfour ».
 
Les médias et les activistes
 
La crise du Darfour fait son apparition dans les médias occidentaux en mars - avril 2004, soit un peu plus d’un an après l’intensification des hostilités.
 
En 2006, Save Darfur a étendu sa campagne en Europe, engageant à cet effet les services du cabinet de communication américain Weber Shandwick. En France, elle soutient le collectif « Urgence Darfour » formé en février 2005 par six associations (dont la LICRA et SOS-Racisme) mais resté à l’état embryonnaire. « Urgence Darfour » multiplie alors les événements médiatiques (rassemblements, manifestations, pétitions, lettres ouvertes, campagnes d’affichages…), parvenant à mobiliser plus d’une centaine d’associations anti-racistes et communautaires, et près de 250 personnalités médiatiques.
 
En juillet 2006, «  Urgence Darfour  » organise son premier grand meeting au Théâtre de la Madeleine à Paris, qui voit défiler de nombreuses personnalités du monde politique, intellectuel, artistique et sportif. En novembre 2006, le collectif achète plusieurs pages de publicité aux grands journaux français (comme Le Monde), dans lesquelles il interpelle les candidats à l’élection présidentielle de 2007, leur demandant de s’engager à envoyer des casques bleus au Darfour, pour arrêter le « premier génocide du 21ème siècle ». En partenariat avec ses homologues européens et américains, le Collectif organise des journées de mobilisation, comme la « journée de solidarité avec les femmes violées du Darfour » soutenue par cent femmes politiques ou artistes.
 
En mars, la coalition américaine Save Darfur finance le voyage de l’écrivain Bernard-Henri Lévy au Darfour, dans les zones tenues par l’une des factions rebelles, ...
 
Ainsi, « Urgence Darfour » prend son essor en France trois ans après l’intensification des hostilités dans l’ouest du Soudan, et deux ans après la fin de la campagne de terre brûlée et de massacres de 2003 - 2004.
http://books.openedition.org/ifpo/1377?mobile=1


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe