jack mandon jack mandon 3 octobre 2013 08:34

Bonjour njama,

Le débat est ouvert.
L’intérêt majeur est de progresser en laissant le débat ouvert.
Jankélévitch fait observer dans L’ironie, à propos du discours cynique :
« Il fait éclater l’injustice, dans l’espoir que l’injustice s’annulera d’elle-même par l’homéopathie de la surenchère et de l’esclandre »
.
En somme, le cynique compte sur le sens esthétique de ses contemporains
pour éveiller leur sens moral.
La philosophie avec toutes ses facettes et ses écoles est là pour mieux éclairer.
Chacun apporte sa pierre.
En méditant sur le positionnement de Diogène, je considère l’équation philosophique
le cynisme oppose à la collectivité tyrannique son individualité insoumise.
Diogène nous enseigne donc la brutalité du style, (effet d’immédiateté),
la mise en scène, (la représentation), le détachement, (la désensibilisation),
la démoralisation, (le scandale)

Il est au coeur de la nature et de la cité dans une incarnation sans concession.
Il fait tache au milieu d’un environnement culturel propre et lisse, comme s’il
rappelait par son animalité insolente que le corps a ses raisons que la raison ignore.
Il veut montrer le caractère salutaire d’un retour aux sources.
la démoralisation inquiète et scandalise. 
La méthode ne parle pas à tout le monde, qui met le kinesthésique, les sens,
au centre même de notre psyché. C’est une vision respectable.

Merci de votre intervention.


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