jack mandon jack mandon 3 octobre 2013 15:31

Laurenzola bonjour,

Au fond j’ai partiellement répondu à Gollum,

En revanche, je vais vous répondre comme j’aurai du le faire à Gollum.
Il évoque Plotin. Sa pensée approfondit la réflexion de Platon et d’Aristote.
Pour lui, l’homme appartient au monde sensible et c’est par l’introspection,
qu’il remonte de l’Âme à l’Intelligence, puis de l’Intelligence à l’unité
avec le créateur.
Entre le christianisme naissant, et cette vision du monde il me semble
qu’il existe une grande proximité. Evidemment, Diogène reste
dans le kinesthésique, le palpable, l’immédiat. Il est parfaitement cohérent
avec lui même, il a prouvé que c’était sa nature. C’est un niveau de conscience
qu’il faut vivre, incorporer pour ensuite évoluer si on le désire vers les sphères
plus éthérées. Il me semble dommageable de prétendre affronter
les plus hauts sommets quand on ignore encore les difficultés de la moyenne
montagne.
Il est probable que la nature même de Plotin avait une fluidité christique
qui manifestait moins d’exigence pour la matérialité. Au fond
c’est une question de caractère et de tempérament.
La spiritualité est à mille facettes où la supériorité existentielle n’a pas de prise.
En attendant, l’influence des philosophes grecs sur le christianisme n’est pas
sans conséquence. Le concept de l’âme platonicienne n’est pas en relation
avec celle qui prévaut dans l’ancien testament. Chez Moïse, l’homme est
une âme vivante, un corps animé.
Chez Platon, l’âme est quelque chose de flottant, d’imprécis qui quitte le corps
à la mort.Ce concept permettra de sacrifier allègrement le corps, dans l’église
apostolique et romaine sur le bûcher, entre autre, pour le libérer de ses « démons ».
Le corps sera sacrifié, mutilé, brûlé alors qu’il est ce corps animé, globalement
identitaire et sacré.
Bref, dés qu’il y a une faille quelque part...le démon s’engouffre.(c’est une image.)

Merci de votre visite


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