Fergus Fergus 5 octobre 2013 17:05

Bonjour, Jack.

Kersauson écrit « il y a toujours deux voies face à soi, une difficile et l’autre facile. Si on emprunte la plus dure, on a toutes les chances de faire le bon choix. »

Belle phrase, mais qui sonne creux pour l’écrasante majorité d’entre nous : qui peut dire, au moment des choix de notre vie quelle voie est la plus facile ? Et que sait Kersauson lui-même des voies qu’il n’a pas choisies ? Certaines voies de la « vie ordinaire » peuvent en effet se révéler infiniment plus périlleuses que le franchissement du Cap Horn. Peut-être ces voies-là lui auraient-elles apporté plus de plénitude encore.

Une autre question se pose : si l’on s’engage sur une voie réputée plus difficile, n’est-ce pas principalement pour céder à son orgueil ?

Vous l’aurez compris, je ne suis pas très adepte de ce genre de philosophie. Ce qui ne veut pas dire que la voie la plus difficile n’est pas la plus enrichissante, mais pour la plupart des hommes, elle est le fruit du hasard, pas le résultat d’un choix délibéré.

Cela dit, et pour en revenir à Saint-Exupéry, il est un fait que, volontaire ou pas, la voie la plus difficile est un révélateur comme il l’a écrit : « L’homme se découvre quand il se confronte avec l’obstacle ».

Cordialement.


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