philouie 18 octobre 2013 18:58

Mandon,

Vous dites : « Il est difficile pour un occidental de ne pas faire appel à son histoire. »

Certes. Mais si vous cherchez à penser l’Islam à partir de l’expréience chrétienne et à partir des catégories chrétiennes vous ferez forcément fausse route.

On dit de l’Islam, que c’est une religion qui ne se distingue pas du politique. C’est vrai, mais le politique à la mode Islamique n’a rien à voir avec le politique à la mode occidentale.

Le modèle politique de l’occident, c’est l’empire Romain, transmis par l’église catholique. La structure est pyramidale : à la tête un chef représentant de Dieu. Pape, évêques, prêtres et tout en bas l’homme qui dit « Amen »
En Islam, pas d’église, le modèle n’est plus pyramidal mais est horizontal et forme une mosaÏque. Unicité divine, mais diversité humaine.

Le politique en Islam part de l’individu dans sa relation à Dieu sans intermédiaire.

Il faut comprendre ce qu’est l’imama, - L’imam est celui qui dirige la prière - et la façon dont ce concept structure la société Islamique. N’est chef que celui qui est reconnu par allégence.

C’est pourquoi Boualem SANSAL affirme :

« Le pouvoir n’intéresse les islamistes que secondairement, ce qu’ils visent c’est l’implantation dans les sociétés. »

C’est une hérésie de penser qu’un groupuscule musulman quelconque puisse gouverner un état conçu sur le modèle occidental : L’islam est fait pour gouverner des communautés et non des états-nations - Les frontières en Islam ne sont pas territoriales mais spirituel - et ce qui importe pour le musulman, c’est que ce soit la société qui devienne musulmane et non qu’elle soit dirigée par tel ou tel musulman. le modèle politique de l’Islam part toujours de l’homme.

Vous dites qu’il n’y a aucune instance sage vers laquelle convergerait une tentative d’harmonisation. Et pour cause. Dans l’Islam, il n’y a pas de clergé, c’est à dire pas de direction venant d’en haut qui impose le croire et le mécroire.

Le modèle catholique, c’est le modèle de l’empire Romain et ce que vous appelez tentative d’harmonisation a, en réalité, toujours été le diktat de la puissance politique.

on connait « les lois qui imposèrent le christianisme ». La chasse aux hérétiques, la chasse aux sorcières, et les guerres de religion, sont le pur produit d’une structure politique hérité de l’empire et contre lequel l’Islam c’est toujours positionné en complète contradiction.

La loi de 1905, vise à rompre ce cercle infernal après 1600 ans de règne sans partage. Cette loi n’a pas de sens en Islam parce que la structure du monde musulman n’a rien à voir avec Rome.

Vous dites enfin : « La stabilité des pays arabo-musulmans ne se conçoit que sous le joug d’une
tyrannie religieuse, politique ou militaire. L’actualité est éloquente.
 »

Il se peut assez que ce point de vue provienne en grande partie des lunettes que vous avez mis, ou que l’on vous a mis, sur le nez pour lire la réalité.

Deux prismes déformants majeurs viennent principalement déformer la vision qu’a un occidental sur la réalité musulmane : une islamophobie culturelle provoqué par le fameux syndrome du saint induit par la théologie chrétienne et l’autre le fait que quand on veut tuer son chien on l’accuse de la rage. USA et Israël, qui par ailleurs gouvernent l’expression culturelle en occident, on un agenda particulier avec le monde musulman.

L’Islam est un monde de paix et de tolérance. Je vous invite à le découvrir.


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