NICOPOL NICOPOL 15 octobre 2013 17:02

Je continue.

5) Le niveau de CO2 est fortement corrélé avec la température moyenne, y compris quand il est supérieur à 280 ppm (...) L’existence du forçage radiatif n’étant pas en cause, ...

Là encore, vous omettez de mentionner la controverse qui existe aujourd’hui autour des fameux « bilans radiatifs » supposés démontrer que le CO2 additionnel rejeté par l’homme s’accumule dans le système-Terre.

Tout d’abord, l’ordre de grandeur du CO2 rejeté par l’homme (quelques GtC) est très limité par rapports aux flux naturels de CO2 (quelques centaines de GtC). Ensuite, les marges d’erreur (qui se chiffrent en dizaines de GtC) font que toute spéculation sur le devenir d’une augmentation de quelques dixièmes ou centièmes de GtC des émissions humaines est de l’ordre de la fumisterie. Enfin, toutes ces spéculations oublient de mentionner un paramètre capital des bilans, celui des flux rayonnés dans l’espace : on commence seulement à essayer de les mesurer par satellites, et il semble que l’on est sous-estimés ceux-ci dans les bilans. En fait, aujourd’hui, on est à peu près incapable d’établir un bilan radiatif sérieux du système-Terre et donc de « prouver » que le CO2 rejeté par l’homme s’y accumule réellement. Ceci a été du reste confirmé par les courriels révélés par le « Climategate » dans lequel Kevin Trenberth, auteur du bilan radiatif du GIEC, déclarait dans un courrier à Michael Mann : « Nous ne sommes pas près d’équilibrer le bilan énergétique. Le fait que nous ne puissions pas rendre compte de ce qu’il se passe dans le système climatique rend n’importe quelle considération en géoingeniering tout à fait sans espoir parce que nous ne pourrons jamais dire si ce sera un réussite ou non ! C’est grotesque ! »

Donc, contrairement à ce que vous affirmez, l’existence d’un « forçage radiatif » est tout à fait à remettre en cause.

6) La rapidité d’alignement de la température moyenne et du niveau de la mer avec la concentration en CO2 est... inconnue

Ce qu’il me semble important de rappeler sur ce sujet, c’est qu’il est loin d’être démontré que la hausse du niveau de la mer constatée sur les dernières décennies (2 à 3 mm par an) soit significativement plus importante que la hausse tendancielle sur les derniers millénaires (depuis la sortie du dernier âge glaciaire). 

7) Il est cependant considéré très probable que le réchauffement résultant de l’activité humaine a déjà commencé (...) Le réchauffement climatique d’origine humaine est certain, du fait des points 1 à 3 ci-dessus, mais cela ne prouve pas en soi qu’il ait déjà commencé.

Mais justement, le point 2 sur l’effet de serre fait toujours débat, donc votre conclusion (celle du GIEC) ne tient pas, et d’ailleurs les faits lui tordent le cou puisque la température a stagné, voire baissé, depuis 15 ans alors que les concentrations en CO2 ont fortement augmenté : si on applique le modèle de l’effet de serre, la température aurait du continuer à augmenter. Les projections du GIEC sont donc totalement contredites (de même que celles sur la fonte des glaces des pôles, l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes...) et ça n’a pas l’air de vous tracasser ? Vous devriez.

Quand à l’argument « le réchauffement n’a pas encore commencé », là on est dans le degré zéro de l’alarmisme militant... C’est vraiment du niveau « on s’est complètement planté, toutes nos prédictions sont fausses et on ne comprend rien au climat, mais croyez-nous, à partir de maintenant ça va vraiment bouillir » !!

8) Des rétroactions positives pourraient apparaître qui amplifieraient élévation de la concentration du CO2, de la température et autres conséquences

Mais voyons ! Les projections actuelles du GIEC font déjà appel à des rétroactions positives (la vapeur d’eau) qui semblent erronées, vous voudriez en rajouter encore ? Et pour montrer quoi, que la Terre va se transformer en Mercure dans les prochains siècles si on ne mobilise pas des centaines de milliards de dollars pour faire de la géo-ingénierie ? N’importe quoi.
Et pourquoi ne pas parler des rétroactions négatives ? Celle de la vapeur d’eau semble être négative ; il y a celle des nuages (l’effet iris), il pourrait y avoir celle de la biosphère (hausse du CO2 -> hausse de la biosphère végétale (eh oui, les arbres poussent grâce au CO2 !) -> hausse de la capacité d’absorption du CO2)...

L’hypothèse de rétroactions positives impliqueraient qu’après l’épisode El Nino à la fin des années 90, la température aurait du augmenter de plus belle. Or c’est le contraire qui s’est produit, ce qui va plutôt dans le sens d’une rétroaction négative.

Bref, ces rétroactions positives, c’est vraiment l’argument débile pour dire « nos modèles ne montrent rien d’alarmant en l’état, mais on va y injecter des mécanismes farfelus et tout à coup ils crachent des prévisions catastrophiques »...


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