JiPi (---.---.0.48) 11 octobre 2006 06:11

Article très juste.

On pourrait le résumer, de façon certe un peu raide, en disant que seul le profit ne peut se concevoir comme une variable d’ajustement de l’économie mondiale.

Peu importe que tout le reste s’écroule, saigne, meure, explose, affame, désespère, se lézarde etc..., si tout-là-haut le profit s’accumule sans faiblir et sans que l’on sache même très bien dans quelle poche il va.

A défaut de définir simplement un vrai libéral, je pense qu’il est assez aisé de cerner son contraire. Un anti-libéral est une personne qui ose s’émouvoir des dégâts du libéralisme lorsque ce dernier ne pousse qu’à la seule roue du profit infini.

Pour un esprit libéral pur et dur, la politique est donc un exercice très risqué qui ne peut se pratiquer sans la parfaite maîtrise d’un double language affuté.

Certains, comme A. Madelin ont eu la naïveté de croire qu’il suffisait d’exposer des idées libérales « brut de fonderie » pour susciter une large adhésion. Erreur fatale et irrécupérable que voilà, car comment faire confiance à quelqu’un dont les idées, sitôt mises en oeuvre, peuvent vous anéantir du jour au lendemain.

Ce qui est totalement rédhibitoire dans le libéralisme, c’est son intégrisme implicite. Quoique l’on fasse on trouvera toujours plus libéral que soi. Refuser de sombrer dans cette chute qui ne peut s’achever que dans la barbarie, c’est déjà ou encore de l’anti-libéralisme.


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