Onecinikiou 24 octobre 2013 23:49

« En essayant de détourner l’attention vers le messager, vous montrez votre vrai visage, et indiquez que vous n’avez pas d’arguments contre les faits bruts présentés dans cet article. »


Mon cher monsieur, les faits bruts sont les suivants :

Il y a actuellement 61 réacteurs nucléaires en construction de part le monde (bientôt 63 avec le contrat britannique), essentiellement en Chine, Inde et Russie, pour un parc en 2012 de 435 réacteurs en fonctionnement dans le monde. Ces 61 réacteurs en construction représentent environ 58 GW de puissance cumulée.

En 2012 (derniers chiffres disponibles), le parc nucléaire mondial a fourni près de 2346 TWh.
 
L’AIEA, dont les prévisions sont certainement mieux étayées que celles de l’auteur de cet article, envisage une croissance de la capacité nucléaire mondiale au cours des prochaines années. Cette estimation de croissance varie de 33% à 109%, ce qui porterait la capacité électrique nucléaire installée dans le monde entre 501 GW et 790 GW, contre 370 GW aujourd’hui. Soit plus du double de la capacité actuelle dans le scénario le plus optimiste. 

Sur la baisse constatée de la part du nucléaire dans la production électrique totale sur les trois dernières années, elle est imputable essentiellement l’arrêt (temporaire) des réacteurs au Japon, et à la décision allemande de sortie programmée du nucléaire dont la production électrique a été principalement substitué non pas par les renouvelables (incapables de compenser en volume) mais par du fossile (lignite allemande et gaz russe). Ce qui conduit a ce fait tout à fait paradoxale : malgré les milliards d’€ investit dans les renouvelables l’Allemagne a émit en 2012 2% de plus de CO2 que l’année précédente ! Il est peu dire que l’objectif prétendument recherché n’est nullement atteint, bien au contraire.

Rappelons également à l’attention de nos escrologistes qu’un français rejette chaque année toujours 30% de CO2 de moins que son voisin outre-Rhin, et qu’il est celui de tous les grands pays industrialisés qui en rejette le moins. Grâce à notre parc électro-nucléaire.

Dans le même moment, et l’auteur le rappelle lui même, les énergies dites renouvelables (mais qui ne sont nullement « verte » ou « propre »), hors hydraulique, ne représente toujours que 4% de l’électricité produite dans le monde, contre 10% pour le nucléaire. 

En cela critiquer le nucléaire au prétexte que la fraction du total de l’électricité produite serait faible, notamment par rapport au fossile par exemple (68% de la production électrique totale) est ubuesque, dans la mesure où la part du renouvelable est autrement plus marginal encore !

Toujours les chiffres afin de fixer les nécessaires ordres de grandeur : de 2001 à 2011 la production électrique totale est passée de 15.550 TWh à 21.964 TWh. Sur ce différentiel seul 642 malheureux TWh sont imputables aux renouvelables (hors hydraulique) malgré les milliards d’€ déversés à fond perdus pour financer - et subventionner - des énergies dont la production est intermittente et imprévisible.


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