Aïcha Qandicha 10 octobre 2006 13:23

Merci à l’auteur dont le principal mérite est l’honnêteté intellectuelle et la dépassionnisation d’un sujet qui a le don de sortir tous les démons islamophobes de leurs cages. Pour débattre de la question en connaissance de cause, voici une biographie sommaire sur le Prophète de l’Islam. Remontons pour cela à l’an 523 lorsqu’un un roi juif usurpateur de son état persécuta les chrétiens du Yémen et brûla vif un grand nombre d’entre eux dans la ville de Najran. Cela amena les Abyssins évangélisés à envahir et occuper le Yémen. En 569, le gouverneur abyssin, entreprit une expédition prosthétique pour démolir la Kaâba et pour forcer les habitants à se convertir au christianisme, ils furent éconduits en cela par des vols d’oiseau qui les mirent en déroute. Deux mois plus tard naissait le Prophète, orphelin de naissance, élevé successivement par sa mère, son grand-père et son oncle paternel. D’abord pauvre berger, il co-géra ensuite la boutique de son oncle, visita la Syrie à l’âge de 10 ans, puis à 24 ans lors qu’il mena les affaires de sa future épouse Khadija et obtint le titre d’El Amin ( L’honnête) pour sa loyauté et son intégrité. Entre temps, il accéda à l’ordre de Chevalerie organisé par son oncle Zoubeir pour venir en aide à tout opprimé, indigène ou étranger. A partir de 604, fuyant le paganisme de la cité, il avait l’habitude de se retrancher en ascèse dans la grotte de Hirâa. C’est là où il eut la révélation de l’Ange Gabriel. Des révélations multipliées, vécues d’abord dans l’effroi, elles formèrent autour de lui, un noyau de Croyants, faits d’abord de proches parents, aussitôt persécutés par les riches idolâtres qui n’entendaient pas ce nouveau discours prêchant légalité des hommes, maîtres ou esclaves, arabes ou noirs... Menacé de mort lui et ses fidèles, il leur conseilla de se réfugier en Ethiopie. Pendant ce temps, lui et ses proches parents furent frappés d’exclusion sociale et de privations aboutissant à la mort de l’oncle et tuteur de Mohammed et sa femme. La persécution grandissant, il trouva asile à Médine (appelée anciennement Yathrib) avec les émigrants mecqois au terme de batailles célèbres (Badr, Ohoud, Le Fossé) où une poignée de fidèles vinrent à bout d’armées en surnombre. Comme l’influence de l’Islam commençant à s’élargir, tandis que la situation de la Mecque se détériorait, le Prophète se montra généreux et pris l’initiative d’une détente ; il envoya de l’argent aux pauvres de la Mecqque ; conclu un traité de paix avant que la Mecque ne se rattache totalement à l’Islam. A Médine même, le Prophète trouva des gens islamisés, quelques chrétiens ; des païens arabes en guerre et des juifs adoptant le parti de l’une ou l’autre des fractions rivales. Le chef des chrétiens prit le parti des idolâtres de la Mecque les juifs réagirent différemment selon les clans. Certains ne comprenant pas la nouvelle moralité instaurée dans la ville, déshabillèrent une musulmane, les coupables furent invités après cela à quitter la région. Le clan juif des Nébi Nadhir fomentèrent l’assassinat du Prophète, en guise de châtiment, ils furent priés de quitter la région. Les autres clans juifs arabes de Oraïd, Coraïza... prospèrent comme commerçants. Après la trêve avec la Mecque, le Prophète pensa aux pays hors d’Arabie et adressa des lettres prosélytes aux empereurs byzantins, persan et abyssin tout comme au patriarche copte d’Alexandrie et au gouverneur de Palestne. Il écrivit une lettre à Héraclius disant ceci : « Embrasse l’Islam, ou paye la capitation, ou du moins n’interviens pas contre ceux de tes sujets qui le feraient » . Héraclius non seulement n’accepta pas mais fit crucifier un de ses gouverneurs qui avait embrassé l’Islam. Le Prophète arracha à la suite de cela le port d’Eïlat aux Byzantins et d’autres cités d’importance et rentra triomphalement à Médine pour recevoir des vingtaines de délégations de chrétiens de Njaran acceptant la suzeraineté de l’Etat islamique. L’année suivante, le Prophète célébra son premier pèlerinage où il pu s’adresser à 140.000 fidèles et prononça du haut du Mont de la Miséricorde le discours qui est devenu la Charte musulmane des Droits de l’Homme. Rentrant à Médine, il tomba malade et rendit son dernier soupir en l‘an 11 de l’hégire, correspondant à l’année 632 de l’année grégorienne.

Sources : Mouhammed Hamidoullah


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