Kookaburra Kookaburra 25 novembre 2013 12:01

Votre citation de Pascal m’a fait penser à une autre : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ». On croit toujours à quelque chose, ne serait-il qu’une idéologie politique.

En dépit de la révolte qui a fait se dresser les individus contre les dogmes de toutes obédiences, et du soulagement qu’ils trouvent à s’en être débarrassés, il leur faut, et c’est quand même plus difficile qu’il n’y paraît, se détacher tout à fait de ce que désormais ils exècrent. Ce ne sont pas les dogmes qu’ils regrettent, mais le monde clair et calme que ceux-ci leur ouvraient. Et il faut à présent vivre sans filet d’aucune sorte. Le salut était une illusion, mais le salut offrait aussi un espoir.

L‘athéisme, qui consiste à tenter d’être heureux malgré le tragique de la vie, au lieu de lui chercher un sens aléatoire, trouvent beaucoup d’acceptation. Cependant, l’Européen, en abandonnant ses croyances, ne les quitte pas tout à fait : il en conserve des fragments, comme l’humanisme de type chrétien, qui se détache de son socle transcendant mais demeure objet de croyance, parce que l’on ne se sépare si vite des référents religieux qui vous ont fait vivre pendant des millénaires.


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