jack mandon jack mandon 27 novembre 2013 10:44

philouie, Bonjour,

Enfin, il n’y a pas l’échec des religions, il y a l’échec du Christianisme.
Le Christianisme est un anti-judaisme. Le Christianisme détruit Abraham en libérant le désir.
Désir qu’il contient jusqu’à ce qu’il enfante d’un monstre. Et ce monstre mous le voyons aujourd’hui se déployer.
Nous devons revenir à un temps anté-chrétien.
Un temps islamique.
Retrouver les bases de notre humanité.



Les religions ont toutes échoué. Les faits historiques, l’histoire du monde contiennent toutes les marques, les blessures, les monstruosités engendrées par le travail des hommes portés par leurs idéologies et doctrines.
Vous évoquiez Paul, c’est la première déviance, d’origine hébraïque,citoyen romain, parlant le grec, élève de Gamaliel, un parfait politique, misogyne, sectaire, avec Pierre, le traitre et illettré, les deux piliers de Rome, le début de la fin. La dérive sans doute inéluctable parce qu’humaine.
Le christianisme commence avec Jésus et se termine avec lui. En revanche, à travers l’histoire de l’humanité, des hommes et des femmes de bonne volonté, sur toute la planète se sont inspirés de Jésus pour participer au passage harmonieux d’une espérance. C’est un peu comme un flambeau imaginaire que l’on se transmet. C’est la loi de la vie, la loi de l’amour, comme une mère qui fait son enfant et qui prépare sa croissance pour l’offrir au destin dans la confiance.
Je suis hors la loi des hommes, en revanche, comme j’aime les histoires courtes que je me répète inlassablement comme un enfant. Ce que je pense être la loi naturelle qui permet d’entretenir un lien avec le divin
« aime ton prochain comme toi même »
selon l’évangile de Luc X, 29-37
Quand on médite ça, et que l’on tente de le mettre en application, la paix s’instaure. La croix prend alors son sens universel
« IN HOC SIGNO VINCES »
Par ce signe tu vaincras. La croix plantée en terre, le Tau grec, symbole de paix. Sur ce fondement paisible on peut penser construire un autre monde. Cette métaphore est d’un enjeu majeur, offerte comme l’un des principaux gages d’éternité.
Le héros central est un samaritain, un paria. En Galilée, à l’époque de Jésus, les Samaritains étaient méprisés, ils avaient des pratiques barbares aux survivances païennes. C’étaient des gens de la nature et de modeste condition. Paysans, commerçants, gens pratiques, peu intéressés par le Grand Livre, au fond incultes dans la lettre et ignorants du message mosaïque. Nous sommes dans la parabole.
Le samaritain, un homme pratique, il agit, vit dans la nature, a le geste juste, le bon réflexe, son efficacité est naturelle et se transmet d’instinct de père en fils.
La gratuité du geste s’inscrit dans l’empathie. toute action auprès d’un autre, le prolonge, comme la mère il s’aime dans le geste vital de la procréation. Tout cela est tellement simple, tellement sain que les théologiens eux-mêmes n’en perçoivent pas l’essentiel en s’égarant dans des considérations morales, des exégèses qui écornent, voire déforment le message.
Donner du temps à la personne en difficulté et, pour la personne qui reçoit, le souvenir attendri, une pensée d’amour ? Le Samaritain de la parabole est étranger au cadre du savoir biblique, étranger au caractère apostolique formel et conventionnel. Intentionnellement, c’est un étranger. Pas de réelle gratuité du geste. Entrer en contact avec l’autre c’est voir chez lui notre miroir. L’autre est un autre nous-même. S’aimer chez l’autre. Le Samaritain a donné de son temps, de son affection, de son aide sans rien recevoir en retour... le blessé pourra faire de même en pareilles circonstances.
Au hasard des chemins, si nous rencontrons un être en difficulté, tentons de nous reconnaître.
« Aime ton prochain comme toi-même. »

La pensée d’éternité s’inscrit dans cette attitude d’esprit et dans l’élan et le positionnement actif du Samaritain qui ouvre une voie, une perspective vers un autre lui-même.
Le samaritain n’est pas un saint, c’est un homme simple et simplement sain, en harmonie avec la vie. Pour l’essentiel, c’est cela le christianisme
Quant à l’islamisme, ce n’est pas ma culture, pas plus que le judaïsme, qui représentent, l’un l’autre, une époque du monothéisme qui s’inscrit dans un légalisme et s’adresse à un passé archaïque, arcbouté sur les prophètes. Ce peut être une attente pour une partie de l’humanité à la condition de ne pas exclure ou combattre l’autre partie de l’humanité.
Nous sommes nés seuls, vivons seuls et quitterons la terre seuls, voici de nombreuses raisons pour porter en nous tous les espoirs et tout l’amour du passage.

Merci philouie de votre visite. 


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