Gollum Gollum 30 novembre 2013 16:55

Tu me parles dun christianisme qui serait authentique. peut être. pourquoi pas. mais je m’en fous. 


Ben pas moi. Cela me semble essentiel.

ce ne parle pas de ça. je ne parle pas de vérité, je ne parle pas d’authenticité, je parle de croyance, et je ne parle pas d’un christianisme qui serait plus vrai que le vrai, je parle du christianisme réel, c’est à dire tel qu’il est défini par ses dogmes et tel qu’il est et a été vécu par des milliards d’individus.. Par exemple, il y a le crédo, le symbole de nicée. c’est une bonne base pour parler du christianisme réel.

Ce christianisme là n’a pas plus de réalité qu’un autre.. On dirait que vous vous focalisez sur celui qui a la plus grosse... Et oser dire que l’on ne s’intéresse pas à la vérité, quel aveu quelque part...


De même de l’Islam, j’ai peut être une certaine proximité avec le soufisme, mais ce dont je parle c’est de l’islam réel, qui est l’Islam orthodoxe sunnite et qui est défini lui aussi, par des dogmes et des pratiques.

Là encore, le culte de la plus grosse...

De même que tout ce qui advient dans la création est issue de la volonté divine. un tremblement de terre, c’est Dieu. La malaria, c’est Dieu. la rosée sur une fleur au printemps,
 c’est Dieu. Etc..

Je suis d’accord avec ça.. Mais une fois qu’on en est là, faut se convertir à l’Islam ? J’ai bon là ?..
Désolé mais je n’en ai pas besoin. D’autre part, dire que tout vient d’Allah implique aussi que ce christianisme que vous détestez tant vient aussi d’Allah, tout comme le Gollum qui vous parle..
Pour moi cela revient à dire oui à tout ce qui existe, le bon comme le mauvais, et c’est cela la Véritable soumission. Ce qui rejoint Eckhart qui disait c’est le non qui brûle dans l’Enfer..

Idéalisation de l’homme.

Nous avons donc l’homme, coincé entre son péché originel, coupable, et le Dieu suprêmement Bon. Nous avons vu que si l’homme est dans cette situation, c’est seulement parce que Dieu est défini comme suprêmement bon : il n’aurait pas été utile d’inventer le péché originel pour justifier le mal.

Donc face à ce problème, une nouvelle solution : la rédemption, c’est à dire l’idéalisation de l’homme.


Encore une fois cette histoire de péché originel est un mythe. Et doit être interprété dans son véritable sens métaphysique. L’attrait de la Matière entraîne de vivre dans la Dualité (l’Arbre de la Science du Bien et du Mal). Le Bouddhisme dit exactement la même chose que la Genèse avec un vocabulaire différent. Il s’agit des 3 poisons. L’Esprit originel succombe au premier poison, représenté par un porc. Et qui est l’esprit de torpeur (notons ici qu’Adam succombe lui aussi à une torpeur avant d’être partagé en Adam et Ève : apparition d’une première dualité) qui nous fait prendre les choses pour ce qu’elles ne sont pas. C’est-à-dire un monde extérieur à nous, ce qui implique automatiquement une séparation en sujet et objets. À partir de là, viennent automatiquement les 2 autres poisons : concupiscence (coq) et répulsion (serpent) qui sont deux contraires issus du premier poison. Le bouddhisme connaît donc aussi la Chute.


La grosse différence c’est que le Bouddhisme dit que la nature originelle de l’homme est bonne et que l’homme est fondamentalement bon. On rejoint ici Rousseau et l’empathie de notre ami Jack Mandon. Il suffit de mettre fin à ce sommeil originel pour retrouver l’état originel.

Le christianisme (officiel, désolé, j’y tiens) insiste sur l’état pécheur de l’homme qu’il considère comme la conséquence d’une faute morale. Faute transmise aux enfants de façon héréditaire. Ce qui est assez pervers car c’est comme si un de mes ancêtres ayant commis un meurtre j’étais moi aussi condamné à une peine perpétuelle suite à ce meurtre. De là des générations de chrétiens culpabilisés par le simple fait de naître. Eh oui ! Le simple fait de naître rendait l’homme coupable.


Pourquoi cette culpabilité ? Pardi, parce que cela permettait l’emprise sur les âmes. Et donc l’utilisation de la religion à des fins coercitives.. La non compréhension du mythe vient de là. De cet esprit de puissance qui a pris le pas sur l’esprit de connaissance. Il n’était donc pas question de comprendre ce mythe mais bien de le prendre dans son sens trivial, apparent. Et bien sûr parce que ce sens moralisant est le sens trivial, sens trivial encouragé par le texte lui-même qui se place bien dans cette optique. Yahvé notamment reprochant à Adam de lui avoir désobéi. Mais ce sens trivial est-il le vrai sens ? Je réponds non. On peut légitimement supputer que Yahvé-Elohim a tout arranger pour que la Chute ait lieu, celle-ci étant nécessaire, car la dualité est nécessaire. Le Serpent tentateur placé là, alors que Yahvé-Elohim s’il avait vraiment voulu qu’Adam vive heureux du Paradis l’aurait éjecté hors du Jardin, manu militari, bref.. De même on peut se demander ce que fout au milieu de ce jardin l’Arbre aux fruits empoisonnés. Un vrai Père l’aurait coupé, etc..


Les objections ne manquent pas. Mais ces objections ne sont jamais venu à l’esprit des clercs tellement ils vénéraient ce texte et en avaient peur. Et peur du blasphème.


La conclusion s’imposerait en effet. Ce Père, bon, n’est pas si bon que ça. Il voulait la Chute de l’Homme.


Quant à la Rédemption elle me semble tout aussi mal comprise. Beaucoup (pas tous) de chrétiens pensent que Jésus est venu souffrir à notre place afin de nous racheter. Or le Christ n’est pas venu souffrir à notre place, il est venu nous montrer l’exemple. Prendre sa croix, assumer la souffrance et en faire un instrument de libération et de liberté. Cette mauvaise compréhension a entraîné des générations de chrétiens à se contenter de ne pas faire trop de péchés mortels afin de bénéficier de cette « rédemption » et donc d’être sauvés. Je trouve d’ailleurs cette idée de rédemption comprise de cette façon comme extrêmement perverse, déresponsabilisante. Et culpabilisante, une fois de plus ! En effet, comment ne pas se sentir culpabiliser par la mise en croix d’un Dieu de par notre faute. Et que dire d’un Père qui exigerait un tel sacrifice de la part de son Fils pour pouvoir enfin être capable de pardonner à l’ensemble de l’humanité. Tout cela n’a bien évidemment aucun sens, le christianisme officiel est un non-sens absolu. 

Les réflexions que je fais là furent d’ailleurs celles de Jung je le rappelle..


Alors qu’en est-il de la rémission des péchés ? Cette rémission vient automatiquement en observant les commandements du Christ : Amour de Dieu et amour du prochain. C’est cela qui sauve et c’est cela qui est rédempteur. Le Christ est venu pour servir, montrer l’exemple. Suivre l’exemple, c’est être sauvé. C’est retrouver l’état originel de Bonté absolue de l’Esprit originel du Bouddhisme. Suivre l’exemple du Christ c’est devenir Christ, Oint, à son tour.


Se servir du Christ comme d’un gri-gri salvateur est une très mauvaise chose.

Quant à la notion de Fils unique là aussi, grosse erreur de la théologie qui ne l’applique qu’à l’homme Jésus alors que cette notion recouvre tous les hommes devenus oints, ayant obtenu le baptême de Feu de l’Esprit. 

Il ne peut en être autrement d’ailleurs car on voit mal comment cela se passerait sur les milliards de planètes des milliards de galaxies qui parsèment l’Univers...

C’est d’ailleurs là encore cette lecture triviale de Fils unique qui a fait que l’idée de pluralité des mondes proposée par Giordano Bruno a fait trembler l’Église, paniquée par cette idée : en effet, comment concevoir la rédemption dans le cadre d’un univers infini habité par une infinité de mondes... C’était bien sûr la ruine de la théologie officielle et Bruno a mal fini...

Bon je vais arrêter là. 


Pas de rédemption en Islam vous dites. Alors le but c’est quoi ? On se prosterne 5 fois par jour et on attend le Mahdi ?


J’ai toujours pas eu de réponse claire de votre part quant à la lapidation. Si vous ne répondez pas encore, j’en conclurai que vous êtes pour.






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