jack mandon jack mandon 5 décembre 2013 12:08

philouie,

Le thème de mon papier n’était pas anodin.
J’ai voulu parler de la fin d’une époque qui m’a toujours fasciné, le Romantisme.
XIXe siècle. J’ai mis en scène un artisan meunier, que on appelait maitre en ce temps.
Mon profond attachement au monde artisanal duquel je suis issu.
La symbolique du meunier, le pain, la nourriture sacré, le moulin ailé planté
sur la petite colline. Une allégorie. Un souci poétique, pour mon plaisir personnel.
Un homme brave qui n’a pas senti que le monde évoluait, un homme qui s’obstine
et finit dans le déni. Ce pourrait être vous, ce pourrait être vous.
Le lot de tout homme vieillissant qui doit accepter de décrocher et abandonner
la vie à ses enfants, à sa famille, ça je le revendique présentement au quotidien .
La condition humaine qui ne semble aisée sans l’espérance divine en nous.
C’est là que nous nous retrouvons tous, quelle que soit notre culture, c’est là
que l’on est sensé rencontrer le partage, l’empathie, l’amitié.
A ce propos, on peut être romantique à toute époque, la preuve.
Par analogie au religieux en général, on peut placer Dieu au coeur de sa vie...
à condition de ne pas imposer ce choix à son voisin, à son prochain.
Le prosélytisme est un fascisme déguisé.

Le temps évolue, les idées, les moeurs, les techniques, la science même
qui se montre souvent arrogante, nul n’est parfait.
C’est un thème central et dramatique quand on est l’acteur principal.
Selon moi, les religions monothéistes sont à la traine. Pour protéger
leur caractère sacré, elles ne peuvent nier l’évolution du monde.
Pour éviter cela il faut séparer la sphère sociale de nature extravertie
et la sphère religieuse, introvertie,
secrète, subtile.
Jésus réalise la jonction entre les philosophes grecs et la culture judaïque,
le prolongement entre l’orient ancien et le monde post romain.
Il avait compris la nécessité de la foi qui libère, et la séparation entre
le monde temporel social et l’atemporalité divine.

Même ça philouie vous ne l’entendez pas, c’est pour nous un concept évident.

Les européens sont allergiques à la dictature, au fascisme.
En France, nous avons découragé De Gaulle, après l’avoir utilisé.
C’était un homme de culture, honnête, intègre, mais il était militaire.
Les français n’aiment pas l’autoritarisme, il était simplement autoritaire.
Les français ont fait la révolution, même s’ils ont rechuté, ils sont libres.

L’histoire est parlante, elle est chaotique, capricieuse mais dotée de mémoire.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe