philouie 31 décembre 2014 11:05

Les anciens n’utilisaient pas les concepts comme nous et effectivement l’idée de narcissisme ou de castration symbolique leurs étaient inconnus.
 
Ils utilisaient les images : la mise en scène et les personnages signifiaient ce qu’il fallait exprimer.
 
Ainsi, la bible utilise le conte comme moyen de transmission des idées et pour un peu qu’on la prenne au sérieux, c’est à dire qu’on s’y intéresse avec l’idée que ces contes font sens, on découvre alors une grande richesse de signification.
 
Ainsi la bible nous parle de l’antisémitisme, bien avant que l’idée d’antisémitisme existe. c’est dans Esther et le personnage antisémite est Haman et on peut tout à fait lire dans ce conte, ce qu’est un antisémite.
Ainsi nous y apprenons qu’il est idéaliste et narcissique. L’un et l’autre étant sans doute lié, son idéalisme n’étant que le résultat de la haute estime de soi.
Le refus de la castration symbolique est plus difficile à voir : elle se montre dans le rève d’un monde sans limite, sans barrière, sans contrainte. les extraits de texte déjà présentés le montrent bien.

C’est ici en particulier que je me démarque de Freud qui veut voir dans la notion de castration l’idée de la perte du pénis alors qu’il ne s’agit que de la perte de la toute puissance. La castration n’est pas la perte du pénis mais la séparation d’avec la mère, c’est le sevrage, le passage de l’indifférencié fusionnel à l’individu autonome. Ce n’est pas pour rien que Fernand Reynaud disait de l’étranger qu« ’il mange le pain des Français ». Ce n’est pas un concept. c’est une image.
 
Ces pièces assemblées montrent une certaine cohérence : l’antisémitisme, c’est à dire le refus de l’autre différent, puis le rejet sur un bouc émissaire de sa propre frustration, provient uniquement d’un problème dans la construction de la personnalité autonome.

(...)


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