Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 octobre 2006 23:24

L’abus, c’était classiquement la diffamation et l’incitation à commettre des crimes ou des délits.

Il y a eu dérive à partir de 1972 quand on a réprimé les propos racistes (ce que les USA ne font toujours pas, et ce que déplorait le quotidien Libération), puis la contestation des chambres à gaz en 1990, puis les propos dits homophobes en 2004, et maintenant la contestation du génocide arménien.

Si la grande majorité des historiens est opposée à ces lois, c’est parce qu’ils considèrent qu’en l’occurrence il n’y a pas abus de la liberté d’expression.

Salman Rushdie a insisté il y a deux ou trois ans sur la nécessité de distinguer entre « discrimination » et « contradiction ».

Ceux qui veulent faire condamner certains propos les assimilent à une discrimination, alors qu’il s’agit d’une contradiction, de l’exercice du pluralisme. Même problème pour le futur délit d’islamophobie, qui assimilera, de façon erronée, la critique d’une religion au racisme.


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