Mani Mani 11 février 2014 17:01

De rien Allexandre, en fait les commentaires sur ce site (qui selon moi s’apparentent au moins dans la structure et les possibilités a du débat) me rappellent cette réflexion pertinente sur la mécanique du débat.

Lors d’un débat, deux opinions sont « opposés », et chacun essaie de faire adhérer l’autre à sa propre opinion. Bien que certains débats n’ont pour objet que l’a discussion elle même, il arrive bien souvent que l’objectif soit de convaincre.
Dans ce cas il y à une chose capitale à prendre en compte : le « coût » de la remise en question de ses propres opinions.
Un tel débat ne peut aboutir qu’a la condition que chacun des interlocuteurs soit prêt à changer d’avis. Non pas que ce soit son but, mais qu’il soit prèt, si les arguments d’en face font sens et deviennent pour lui indéniables (= preuves indiscutables mais parfois simple bon sens argumenté), à abandonner sa première opinion pour adopter la seconde (ou au moins à remettre en cause ne serait ce que temporairement sa propre opinion afin de vérifier les arguments adverses). Tout comme il mise sur le fait que l’autre, bien qu’il cherche aussi à convaincre, soit également assez ouvert pour accepter avec humilité les arguments contraires.

Et ceci peut avoir différents niveaux d’impact suivant les thèmes.
Convaincre quelqu’un que tel produit est mauvais pour la santé, à moins que l’autre ne voue un véritable « culte » à ce produit (excusez du vocabulaire), est tout a fait réalisable. Dans ce cas le « convaincu » n’aura aucun mal à, au minimum, arrêter de soutenir que ce produit est inofensif.
Par contre, convaincre quelqu’un que son métier est critiquable voire irresponsable est déjà plus compliqué : l’autre, s’il acceptait votre argumentaire comme étant indiscutable, devrait remettre en cause une partie de ses convictions et peut être même une partie de son mode de vie. Le « coût » pour cette personne est énorme car l’impact sur sa vie, sur ses valeurs et ses convictions sont lourdes de conséquences.
Donc ce débat est, et on peut le deviner à l’avance, très difficile à mener.

Alors imaginez face à un croyant ?
Seules ses expériences propres pourraient éventuellement lui faire remettre en cause sa croyance, ou sans aller jusque là remettre en cause certains aspects de celle ci, mais surement pas un débat argumenté.

Attention je ne condamne pas du tout les croyants, que je respecte comme je respecte tout le monde. Je met en évidence que leur croyance les place trop souvent, par définition et presque malgré eux « en dehors de toute possibilité de débat » sur les sujets qui touchent à leur religion, le « coût » qu’engendrerait la remise en cause de leur croyance étant trop important.

 


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