Claude Courty Claudec 11 février 2014 16:03
A toutes fins utiles, détail vérifié récemment : « le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas » Ce propos est aussi injustement qu’approximativement attribué à Malraux, qui s’en est défendu en le rendant au Pape Jean-Paul II.
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Les religions sont des pouvoirs comme les autres, assis sur l’importance de leurs troupes. Et tous les pouvoirs usent et ont toujours usé (voire abusé) de tous les moyens pour accroître le nombre de leurs sujets, de leurs fidèles, de leurs citoyens, etc.

Ceci dit, la simple observation et le raisonnement des constructeurs de pyramides, partout dans le monde ont pu :
« ... les conduire à considérer que bien des phénomènes, à commencer par leur propre organisation, pouvaient être rapportés à la pyramide. Celle-ci aurait ainsi été, à des siècles de distance et au-delà des océans comme des montagnes, le symbole universel et universellement partagé de la condition humaine, par le seul effet d’une évidence qui aurait fini par nous échapper depuis. Entre temps, ce sens aurait pu lentement évoluer en conservant un caractère sacré, lié à cette idée de Vérité associée aux croyances successives de l’homme, depuis les divinités spécialisées, hiérarchisées et vivant chacune au sommet de leur propre structure (pyramidale elle aussi) jusqu’au monothéisme s’attaquant à une angoisse universelle, ...
La pyramide ne lève pas l’angoisse existentielle de l’homme, elle ne fait au contraire que l’accentuer, en représentant avec un réalisme implacable l’univers structuré et clos dont il est prisonnier, privé des promesses explicites de compensation dans l’au-delà, que sauront lui promettre les nouvelles religions. ... ... les grandes religions, à travers le judaïsme pour ce qui est de l’occident, ne peuvent-elles pas s’interpréter comme des réactions envers une malédiction sociale dont la pyramide fut longtemps et partout la représentation dénonciatrice ? L’aggravation de l’angoisse qui pouvait en résulter pour l’homme ne pouvait aller sans susciter un besoin de reconnaissance, d’espoir et d’amour dont la Bible – refoulée par une Égypte dominée par la pyramide – portait les germes.
... Des religions salvatrices, fondées sur la révélation et encouragée par une crédulité, des peurs et une superstition nées bien avant elles, n’auraient-elles pas pu ainsi se substituer à des croyances résultant d’une froide observation de la réalité, telle qu’y engage une vision pyramidale de toute organisation, y compris universelle ? L’homme, ébloui par sa foi telle que l’ont sublimée des religions somme toutes assez proches et dorénavant sur le chemin de l’unification, ainsi que des idéologies laïques visant elles aussi son bonheur, peut avoir de la sorte oublié d’anciennes croyances, issues non pas de la révélation mais de la simple observation ? ... »

Pour ceux qui souhaiterait en savoir plus, lire : 



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