Corinne Colas Corinne Colas 19 février 2014 16:52

Je n’ai pas honte de dire que je suis une écologiste convaincue (une injure souvent) et pourtant je n’ai jamais voté pour les Verts (je ne me soumets pas à cette pantalonnade des élections de toute façon). 

Pire, je ne crois pas au développement vert durable et aux diverses solutions très hypocrites proposées par les gorets de la mondialisation afin de contrer le réchauffement climatique. 

Hors sa lucidité sur les échéances (et non son pessimisme), Meadows explique pourquoi on ne peut rien attendre du système actuel qui s’emploie à véhiculer des valeurs en contradiction avec les buts affichés.

Nous-mêmes, si l’on étudie en détail, on remarque que d’un côté, c’est taxes et sanctions en tous genres justifiées par l’état de notre planète tandis que de l’autre, il est interdit d’interdire : c’est l’appel à la jouissance immédiate, à la levée des inhibitions pour mieux consommer tout et n’importe quoi, le train plus cher que l’avion en comparaison etc. Et en matière de démographie, on n’est pas à une contradiction près : stérilisation souhaitée (voire forcée en douce) pour certaines populations et encouragement à la PMA/GPA pour les couples stériles par nature chez les riches occidentaux. Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre…

Tout cela participe de la civilisation anti-nature telle qu’elle progresse aujourd’hui dans une gouvernance mondiale policière faussement verte à terme. 

Si je récuse cette contrainte brune en réalité, qui violente les esprits pour mieux faire monter les dividendes, je crois en revanche à l’exemple, la motivation individuelle. D’ailleurs les conférences de Meadows ont contribué à cette transition timide déjà en cours. Exemple d’une initiation :

http://villesentransition.net/transition/introduction/villes_en_transition

http://www.transitionfrance.fr/

Elle devient visible grâce aux échanges sur internet, le partage d’informations et d’expériences qui échappent aux médias patentés. Quand plusieurs discours sont enfin disponibles, on se sent moins isolé. Le souci, c’est persister dans la durée malgré les obstacles méthodiquement mis en place pour contrer cette prise de conscience. 

L’avenir proche, c’est d’abord en marge du rude système officiel : une multitude d’expériences particulières ou à la dimension d’une communauté, d’un village, d’une ville et s’étendant progressivement au fur et à mesure de l’effondrement. 

Mais au-delà de sa contribution par le travail remarquable de cet article, ce n’est pas la conclusion de l’auteur :

« c’est à l’échelle de l’humanité qu’il serait nécessaire d’agir, non à celle d’un groupe de villages ou d’une seule nation. Or la coopération internationale a été pratiquement toujours défaillante sur le sujet, et ceci depuis des décennies. »

 On lui répondra qu’il faut bien commencer par un bout et que le système horizontal vaut bien le pyramidal… La solution ne venant pas d’en haut, c’est à la base de s’en saisir et c’est parfaitement compatible avec un droit de international de l’environnement qui fera enfin ses preuves. 

De toute façon, même pour les plus rêveurs : tout le monde ne partira pas en fusée recommencer à zéro... l’exploitation des ressources sur une autre planète.

La décroissance : on y viendra sans douleur si c’est une décision individuelle ! 


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