aspic aspic 18 mars 2014 20:55

@L’Enfoiré,
en effet, c’était plus facile de s’engager en 1914 que maintenant...
Nous avons vécu tous les déceptions possibles : les églises ( catholiques ou les églises protestantes allemandes
qui faisaient le salut Nazi ) Bon, pas tous les dénominations tout de même comme les Témoins de Jéhovah qui ont autant souffert que les Roms ou des prisonniers politiques.
Les états dirigées par les financiers, aidant les deux camps en même temps.
L’horreur absolu des camps d’extermination, la honte des collaborateurs Flamands en Belgique mais aussi en France sous Pétain.
La déception du communisme et « l’homme nouveau ».
Actuellement la déception du capitalisme avec « la main invisible du marché ».
Vous savez, je suis Flamand d’origine, mon père à connu la guerre, à vu la libération (à Bruges c’étaient les Canadiens), les allemands étant parties en vitesse, il a même joué avec les munitions. Ma mère, elle, elle a vu brûler Cologne de loin, il ne restait plus que la cathédrale. Elle a eu la mauvaise idée de m’habiller comme un Bavarois, j’étais blond, parfait petit allemand, il y avait des rues que je contournais car une famille n’aimait pas voir passer « les boches ».
Donc oui, l’histoire de ces guerres m’a toujours passionné, savoir les origines. Les cimetières des Canadiens ou Américains n’étaient pas loin, il y avait encore un musée de la guerre 14/18 à Zeebrugge, avec les mines énormes, cela impressionne les petits garçons !
Puis aller visiter les tranchées d’Ypres, avec un vieux musée (repris magnifiquement à Ypres maintenant), imaginer la vie des soldats. Comprendre la vie des deux cotés, la folie des fleurs dans les fusils en 14/18. Mes grands parents avaient un petit hôtel à Bruges, ou les soldats allemands étaient logés de force en 40/45. Mon grand père écoutait la BBC, les officiers lui disaient : « Aber Josef ! Faites quand-même attention, c’est interdit » ! Puis les soldats allemands en 40 qui croyaient qu’ils pouvaient marcher vers la Grand Bretagne, ne sachant pas qu’il y avait la mer du nord !
Les bunkers Allemands, il y en avait sur la plage entre Zeebrugge et Blankenberge, mais aussi à 500 mètres de ma maison, entre Bruges et Damme, la guerre, dans mon enfance, c’était partout !
Puis avec l’âge on étudie la vie des résistants, d’abords Allemands (ces jeunes étudiants « Der Weiben Rose », Hans Scholl et Aexander Schmorell) qui ont eu l’audace d’imprimer des textes anti-Nazi. Ils l’ont payé de leur vie, avaient même parlé des camps d’extermination !
http://www.welt.de/kultur/history/article106493226/Wir-schweigen-nicht-Studenten-gegen-Hitler.html
Oserai-je faire la même chose aujourd’hui ? Dans une société de surveillance bien pire qu’a l’époque de la Gestapo ?
(NSA, loi sur la programmation militaire en France)
J’ai lu le livre de Schindler bien avant que le film ’Schindler’s list a été fait.
J’ai compris qu’il ne faut pas se taire quand on voit de l’injustice, qu’il faut agir et informer autour de soi.
Je vis dans une région de Résistants, ou la mémoire des camisards est entretenue, j’espère garder le courage de m’opposer aux injustices.


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