j’oubliai l’Orestie...
Mais avant : cette femme pétrie d’éducation de Xénophon, si elle tourne autour de la ruche et des abeilles, c’est bien qu’on la préfère fille d’Artémis, plutôt que d’Aphrodite plus compliquée à tenir, surtout à l’heur des Adonies.
Quant au débat Thémis-Diké ; il est des âges de Thémis : la Thémis première, ancienne, d’où surgira Artémis justement, est liée aux puissances ouraniennes, Astrée y préside, c’est une justice parfaite ;
à l’opposé, Diké, avec les Erynies, relève de la justice familiale, où la vengeance tient la place dominante, règlement de comptes sur le sang...
Ce qu’Eschyle met en scène dans sa trilogie, c’est le passage vers une Thémis nouvelle, humaine, où justement la pure dimension familiale de Dikè, avec son mauvais infini de vendettas sans fin, doit être dépassée au bénéfice d’une justice collective à l’échelle de la Cité.