@ Scual
« le Mur de Berlin ne cachait pas seulement ce qui se passait de l’autre côté, il était aussi un élément-clef d’un dispositif d’équilibre qui, de notre côté, obligeait le capitalisme à un peu de retenue dans l’exploitation. Durant toute cette période, dans la plupart des pays d’Occident, a existé une alternative politique à Gauche, rendue crédible par une force militaire menaçante à l’Est. C’est cette force qui rendait impérieux d’amadouer les travailleurs de l’Occident et de les garder au sein d’une »union sacrée« . Sans cette présence d’une force à l’Est, on ne l’aurait peut-être pas fait. C’est le Mur qui a permis que nous vivions notre »Âge d’Or« .
L’URSS, quels qu’aient été ses insuffisances, ses défauts et ses crimes, a joué, du seul fait qu’elle était là, une rôle crucial pour la justice sociale en Occident. Il faudrait lui en savoir gré. Il n’est pas sûr, d’ailleurs, que l’Histoire qui verra en perspective l’Afghanistan, le stalinisme et les goulags – comme le Viêt-Nam, le McCarthyisme et le Bronx – ne portera pas un jugement différent de celui qui prévaut aujourd’hui sur le fond et la fin de l’expérience communiste. »
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