wesson wesson 2 juin 2014 21:26

Bonjour Fifi, 


« Je suppose que les dirigeants russes ne sont pas assez bêtes pour étaler leurs cartes ! »

Je ne sais pas si cela s’applique dans ce cas d’espèce, mais au vu de la source (en gros, le site des intellectuels du parti de Rogozine (VP de Russie), ça fait au moins partie des discussions qui se tiennent probablement au Kremlin.

En tout cas, de cet article ce que j’en tire, c’est que les Russes n’ont pas été surpris par ce qui se passe en Ukraine (Cf le câble de Wikileaks), mais ils ne l’ont pas voulu non plus. 

Là où je trouve ce papier un peu léger, volontairement à mon avis, c’est qu’il n’évoque en aucune manière la responsabilité Européenne dans cette crise. Pour moi il est clair que nous - Européens - sommes allés mettre le feu là bas, à commencer par Steinmeir (Allemagne), Fabius et le Polonais dont le nom m’échappe. 

Si les Russes savent bien que en Europe ils ont des ennemis héréditaires (principalement les Suédois et les Polonais), je crois qu’ils ont quand même été surpris par le comportement global des instances Européennes. L’Europe n’avait pas été comme cela par exemple sur le conflit en Irak, ou la Russie avait trouvée en Europe de bons alliés à commencer par la France.

Alors ils ont certes décidé d’une réorientation vers l’Asie, mais ils se méfient toujours de la Chine - je ne sais pas si c’est bien passé dans la traduction mais dans le texte original c’est très clair. 

Je pense que ce texte a effectivement une portée politique, de charger un peu les Etats-Unis (qui le méritent quand même bien dans cette histoire), tout en épargnant l’Europe. Ce texte caresse à mon sens l’espoir d’une émancipation Européenne de la tutelle Nord Américaine, et je crois que c’est une erreur. Nous n’en sortirons pas comme ça, en tout cas pas de manière politiquement négociée et sans violence. Et l’arrivée des Eurosceptiques - même si fondamentalement c’est une bonne chose - ne produira à mon sens pas grand chose, car de ce coté là de l’offre politique, ils n’arrivent traditionnellement pas à s’entendre. Je les voit mal adopter une politique commune autre que la chaise vide

Il y a de toute manière un sérieux problème de légitimation populaire des institutions Européenne, qui risque à terme de donner une instabilité sociale vraiment très grande. Compter sur une Europe pacifique et politiquement indépendante n’est vraiment pas à l’ordre du jour.

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