epicure 19 juin 2014 04:21

Dans une république laïque les institutions publiques sont indépendantes de toute religion, et donc ne se soumet pas à leurs desiderata, mais applique légalité pour tout le monde, et défend la liberté de conscience avant la défense des traditions et dogmes.
Donc pas de menus halal dans les restaurants des institutions publiques comme les écoles. Le scandale c’est bien que des musulmans aient fait du lobbying pour imposer des menus halal dans les cantines publiques.
Quand à la liberté elle passe par l’émancipation, et une femme émancipée ne porte pas un habit à la fois sexiste et religieux, c’est juste la preuve qu’elle n’est pas émancipée puisqu’elle se contente de suivre les injonctions définies depuis des siècles par des sexistes et des théocrates. Être émancipée ce n’est pas porter un uniforme, et les voiles musulmans sont bien des uniformes. être émancipée c’est être un individu autonome, hors le port du voile musulman (les autres voiles religieux c’est pareil), repose sur la considération non pas d’une individue autonome, mais bien agir selon des normes autoritaires définies pour la catégorie particulière femme musulmane, au lieu d’être considérée comme des individus autonomes définies par la multiplicité des caractéristiques personnelles, et non juste deux caractéristiques caricaturales ( si femme et musulmane donc doit s’habiller comme ceci, manger comme cela, fréquenter ceux ci mais pas ceux là etc.... ) qui impliquerait de suivre comme un mouton des rites/traditions particuliers .
Donc défendre la liberté c’est avant tout défendre la liberté de conscience, l’émancipation vis à vis des contraintes religieuses, donc c’est défendre avant tout la liberté de ne pas se faire imposer par des pressions personnelles ou sociales, des traditions/rites religieux.

Si on utilise pas la le mot Liberté comme un mot bateau, qui veut tout dire et son contraire, où par exemple on pourrait revendiquer la liberté de pratiquer l’esclavage, mais selon une définition cohérente qui tient donc compte de al liberté de tout le monde, et non des gens les plus agités pour crier « liberté ! », la liberté de culte, de pratique religieuse, n’est qu’une note de bas de page, un corolaire dans la liberté de conscience.

Pas de liberté de pratique religieuse sans qu’il n’y ait de liberté de ne pas pratiquer pour tous ceux qui n’adhèrent aps volontairement à la religion en question. C’est la même attitude qu’il y a eu avec les catholiques, la liberté de culte leur a été accordée en échange du fait qu’ils n’imposent plus leurs dogmes et pratiques au gens qui n’en voulaient pas.

Tout comme il n’y a pas de liberté sexuelle, si les gens qui ont le plus de libido, les plus actifs sexuellement pouvaient avoir « la liberté » de sauter sur tout ce qui bouge, sans liberté pour les gens de ne pas se faire imposer des relations sexuelles.

Dans la laïcité les règles générales, civiles, l’emportent sur toute considération religieuse, seuls les individus sont égaux, toute pratique ne se vaut pas, les règles religieuse n’ont donc aucune légitimité dans un cadre laïque. Cela concerne donc aussi les uniformes religieux portés sur la tête.
La liberté de conscience est plus importante que le conformisme religieux dans la laïcité.

Donc c’est pour ça que l’école laïque est légitime à limiter le port d’uniformes religieux aux élèves pour protéger les individus des pressions pour se les faire imposer.

La laïcité ce n’est pas l’acceptation du renard religieux dans le poulailler de la société sécularisée.

Pratiquer ses rites sans restriction, ce qu’il faut nommer licence religieuse , ce n’est pas la laïcité mais le libéralisme anglo-saxon. Suffit de voir comment des religieux extrêmistes, sectaires, ont toute liberté d’imposer leurs dogmes à des individus sans qu’ils puissent trop se défendre. Et donc acceptant, voire protégeant , des oppressions religieuses, tant qu’elles ne viennent pas de l’état, ce n’est pas la Liberté.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe