epicure 27 juin 2014 21:38

D’un autre côté, cela ne vient pas de nulle part tout ça .

Dans les cultures guerrières il y avait un dédain, un mépris de la mort.

Certains guerriers européens ( celtes, pictes, germains ? ) face aux armées romaines combattaient avec comme seul accessoire vestimentaire des peintures corporelles , pour effrayer leurs adversaires par leur mépris total de la mort.

Chez les celtes et les vikings il y avait un mépris de la mort.
a la question de pourquoi léonidas roi de sparte avait peu de soldat face à l’armée perse sa réponse fut « J’ai tous les hommes qu’il me faut, puisqu’ils vont tous mourir » ou à la veile du dernier combat « Mangez bien, car ce soir, nous dînons en Enfer ».

Ce sont des hommes qui ont été éduqués dans l’honneur du combat, le mépris de la fuite. On peut dire que pour eux mourrir ça fait partie de la vie du guerrier, souvent c’est accompagné d’une croyance en un paradis gagné après la mort au combat ( le Walhalla des vikings par exemple ).

La légion espagnole avec son oxymore total , c’est un peu dans cet esprit je pense, ainsi qu’une provocation .

Pour le japon, il y a une longue tradition de sacrifice du guerrier pour l’honneur, le sens du devoir vis à vis de la communauté, le fameux seppuku, harakiri , où le guerrier se sacrifiait au nom de l’honneur. Un grand sens de l’obéissance à la hiérarchie. Donc il n’est pas étonnant que face à une situation désespérée que les officiers japonais aient trouvée une idée se basant sur la culture des samouraï : le sacrifice du guerrier au nom de l’honneur, pour obéir à l’autorité hiérarchique.

Avec es attentats suicides musulmans et les 70 vierges, on retombe sur la même chose que les guerriers antiques à qui était promis un paradis idyllique après la mort au combat. Pratique pour inciter des hommes à mourir pour les intérêts des autres.

Quand au djihadisme on voit dans ta description les mêmes mécanismes d’emprise sectaire, de reformatage, dénoncés au sujets de certaines sectes religieuses, aussi avec des individus en perte de repère, en quête de sens.

En fait tous ces phénomènes n’ont pas lu dans n’importe quel contexte, il y a des points communs culturels de fond :
Ce sont des systèmes où l’individu est au service de la Communauté transcendante, lui seul il n’a aucune importance, ce qui compte c’est l’autorité ou les principes transcendants ( dieu, la Communauté etc... ) qui s’impose au membre du groupe, et dont les seuls intérêt comptent . L’individu n’est plus amener à penser par lui même mais obéit à l’autorité supérieure. il est dépouillé de son individualité. L’individu est un pion sacrifiable si cela sert la Communauté. Ces cultures s’accompagnent donc d’un enrobage autour de la mort sous forme de récompense, qui englobe l’honneur et la promesse d’un paradis en général. Ou dans le meilleurs des cas le fait de savoir que son sacrifice sert à protéger les siens, sa Communauté. Dans tous les cas le sacrifié doit associer son sacrifier à quelque chose de bien, moral, une récompense.
Donc en situation de guerre cette culture possède des avantages , du point de vu purement militaire, des combattants intrépides, qui ne questionnent pas, prêts à se sacrifier au combat.

Donc c’est pour ça que dans des situations désespérées quand l’adversaire est plus fort (américain en 44-45, ou israéliens en Palestine), que le passage à l’organisation d’attaque suicide est facile dans la tête des décideurs (qui eux bien sûr ne se suicident pas) ainsi que des agents.

Dans le cadre de notre culture moderne c’est impensable.

D’ailleurs les djihadistes convertis ne sont pas des kamikazes, mais des combattants normaux, on en voit même certains revenir. D’aileurs en irak, et en syrie, les rapports de force sont assez équilibrés pour pouvoir se passer de kamikazes au combat. Les attentats terroristes, sont donc dans ce cadre bien du terrorisme pur et dur , c’est à dire dans l’optique de faire régner la peur chez l’adversaire.


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