JC_Lavau JC_Lavau 14 août 2014 13:33

Beaucoup de fautes d’orthographe dans ce texte. Inattentions...

Mon principal soupçon porte sur la Terreur, période où il fut prudent de singer la prononciation parisienne populaire pour conserver une chance de garder la tête sur les épaules.

Ceux qui ne singèrent point moururent plus tôt que les autres, ou partirent à l’étranger et y restèrent, tels le vicomte Chamisso, qui fit carrière en allemand, et a été immortalisé par la musique de Robert Schumann (Robert Schumann op. 42. Frauenliebe und Leben).

Faites le décompte des phonèmes que les français acceptent de prononcer, comptez les mots de deux syllabes qu’ils peuvent ainsi former. C’est clair : impossible de loger tous les langages experts dont les différents métiers ont besoin. Il s’en faut d’un rapport quinze à vingt (au moins), entre les mots que les français moyens acceptent de prononcer, et les besoins des métiers.

Il est populiste et dans le vent de taper sur la gueule des savants. C’est sûrement de la faute des savants si l’air n’est pas l’aire, qui n’est pas l’erre, qui n’est pas l’ère, qui n’est pas l’hère, qui n’est pas les ers...

Sans parler des travers régionaux.
Ma grand-mère prononçait « Bois ton lé mon petit ».
Avec l’âge, j’ai acquis plus de connaissances en voilerie et en couture, et appris qu’un lé ou une laize n’est pas du lait.

Dans cette région-ci, aucune différence de prononciation entre brin et brun...

Au temps de Rabelais, nombre de problèmes de ce genre ne se posaient pas, car on prononçait les consonnes finales et les « e » muets.
Le calembour de bien yvres « Dieu fit les astres et nous faisons les plats nets » ne sonnait pas comme à présent :
« astres » : le s final était prononcé, après le « e » muet.
« plats » : les deux consonnes finales étaient prononcées.
« nets » : les deux consonnes finales étaient prononcées.
« planètes » : deux consonnes de moins, un « e » en plus. Cela s’entendait.

« erre » : les deux consonnes étaient prononcées.
« aire » : le final était prononcé.

D’autres langues ont une phonologie bien moins paresseuse que la nôtre.
En russe, on déroule tranquillement le prénom et le patronyme : « Vladimir Aliexandrovitch ».
En norvégien, pas question d’avaler les syllabes : toutes se chantent selon une mélodie précise. Une longue n’est pas une brève, et un double ton comme dans « tredve » se savoure à pleine bouche. « Tredve » = trente, dans les parlers de l’Ouest, « tretti » dans l’Est (et simple ton).


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