kalachnikov lermontov 20 juillet 2014 16:47

Quand tu me diras ’mon petit koulak, ta propriété est abolie’, je te rirais tout simplement au nez. Pour m’imposer ton nouvel Ordre des choses, il faudra que tu uses de la Force et que tu m’envoies tes flics. Et quand bien même tu me dépossèderais, il ne se passerait pas un jour sans que je ne m’emploie à retrouver ce que je considère comme juste, à savoir mon bien volé par la feignasse socialiste que tu es.

Et donc, j’ai besoin de savoir, révolutionnaire, si tu es prêt à user de la violence et jusqu’à quel degré.

J’ai besoin de savoir, intellectuel, si tu es prêt à ordonner ’tuez-les tous’ s’ils résistent.

Le révolutionnarisme livresque,c’est divertissant mais j’ai besoin d’avoir foi en un meneur qui ne me dira pas au milieu du gué ’oh, zut, l’eau est froide, laissons tomber, rebroussons chemin’. Sinon à quoi bon se fouler ?

En un mot, toi l’au-dessus d’éthique & morale, le par delà le Bien le Mal marxiste, places-tu l’oeuvre révolutionnaire au-dessus de la vie humaine ou bien tiens-tu comme bien des c*** molles démocrates cette risible vie humaine comme sacrée ?

["Pendant la collectivisation prévue dans le premier plan quinquennal (1928-1932), une campagne de dékoulakisation (en russe : раскулачивание), expropriation de la propriété privée des koulaks au profit des kolkhozes, a mené aux déportations, incarcérations, voire à la mort, 5 millions de paysans (notamment par extermination par la faim), particulièrement en Ukraine et dans le Kouban.

La loi du 7 juillet 1932 prévoyait la peine de mort ou le goulag pour « toute escroquerie au préjudice d’un kolkhoze ». En relation, pendant la période 1930-1932, 2 millions de paysans (soit 380 000 foyers) ont été déportés dans des villages d’exilés2, 100 000 dans les camps du Goulag. On évalue ainsi à 10 % par an la mortalité chez ces « déplacés spéciaux ».

En 1935, le régime déclare officiellement que les koulaks (en tant que classe sociale) avaient cessé d’exister.

Néanmoins, l’anéantissement se poursuivit : notamment, « l’opération koulak », définie par l’ordre opérationnel no 00447 du 30 juillet 1937, fit également un grand nombre de victimes. Elle visait les « éléments socialement nuisibles » et « appartenant au passé », autrement dit les ex-koulaks enfuis cherchant du travail (les sources policières relevaient 600 000 ex-koulaks assignés à résidence). Pour cette opération, des quotas par régions et des catégories (la première catégorie désignant ceux voués à une exécution sommaire, la seconde ceux destinés à une peine de dix ans de camp) furent établis par Staline et diffusés auprès des dirigeants du Parti. Mais les quotas furent largement dépassés par les responsables locaux voulant afficher leur zèle. Et les suppléments demandés furent souvent ratifiés par le Politburo. Dans ces conditions, devant l’engorgement des prisons et des camps, la catégorie no 1 « bénéficia » d’un supplément de quota. Et au lieu des 4 mois prévus, l’opération ne put se réaliser qu’en 15. Les quotas initiaux furent ainsi littéralement pulvérisés : 387 000 personnes furent fusillées et non pas 75 950, et l’on dénombra 380 000 déportés au lieu des 193 500 prévus initialement. Selon les chiffres du NKVD qui sont en cohérence avec ce qui vient d’être énoncé (mais inférieurs pour la catégorie no 2 des déportés), entre juillet 1937 et novembre 1938, des opérations de la nature de celles citées enregistrèrent l’arrestation de 335 513 personnes, dont 75 % destinées à la catégorie no 1."]


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe