Christian Labrune Christian Labrune 23 juillet 2014 21:16

Claude Simon ;
Je tâcherai de répondre un peu plus tard à votre intervention, mais je tiens d’abord à rapporter, pendant que mon souvenir est encore à peu près frais, les principaux éléments du discours que je viens d’entendre en direct et en traduction simultanée, autour de 20h30, du discours de Mechaal, le sinistre, sanguinaire et dérisoire tyran confortablement planqué à Doha. Je suppose que peu de Français auront pu l’entendre, et ça peut intéresser quelques lecteurs.
L’impression générale est que le bonhomme est complètement à côté de la plaque : long préambule confus fait d’invectives contre les méchants israéliens occupés à leur génocide (je n’ai pas entendu le mot mais ça revenait à ça) et à leurs « crimes de guerre » (une protestation palestinienne auprès de l’ONU irait dans ce sens là), toutes choses qui sont si opposées, bien évidemment, aux pratiques si humaines et si morales du Hamas.
L’objectif, puisque les Israéliens ont pour ainsi dire perdu la bataille étant donné le nombre de leurs morts bien supérieur à celui qu’ils révèlent, ce serait, avant même toute négociation, et comme condition sine qua non du cessez-le-feu, une cessation du blocus de Gaza. Le Hamas, de toute façon, n’est pas pressé. Il combattra encore un mois, deux mois s’il le faut.
Mechaal fait alors un parallèle entre le blocage de l’aéroport Ben Gourion et le blocus de Gaza : si on le veut, on peut aussi faire la même chose que les Israéliens, etc.
La-dessus, un bavardage assez confus à propos de la solidarité des Palestiniens qui sauront se sacrifier et son déjà prêts à se soulever partout en Cisjordanie. Nous respectons la vie, dit-il à un moment, pour concurrencer des propos, hier, de Netanyahou, mais immédiatement après, il n’est plus question que de se sacrifier partout pour la cause.
Il pose six conditions à un cessez-le-feu, dont je ne peux rapporter que quatre : j’écris si mal que je ne parviens pas à me relire :

-Cessation du blocus.
-Libération des prisonniers (ceux de l’accord Shalit qui ont été repris en Cisjordanie, probablement.)
-Retour des réfugiés.
-Souveraineté sur Jérusalem.

Conditions tout à fait maximalistes et bien évidemment inacceptables. Bref, l’animal m’a paru à peu près aussi dépassé par les événements que devait l’être Adolf Hitler à quelques heures de l’arrivée des alliés.
 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe