Christian Labrune Christian Labrune 12 août 2014 14:16

"Quant aux illustrations, la seule de ma responsabilité est celle d’Edvar Munch, passerelle entre l’écrit d’indignation et le cri, s’il faut tout expliquer.« 

Jean-Paul Foscarvel

Dont acte. J’ai dû confondre vos images avec celles d’une autre page et vous m’en voyez bien désolé.
La politique américaine en Irak aura été d’une stupidité consternante, et je n’étais pas le dernier à manifester dans les rues de Paris contre ces sortes d’entreprises.

Maintenant, si tout est dans tout et si vous ne voyez aucune différence entre les valeurs occidentales (même si elles restent trop souvent lettre morte) et les »valeurs" des bandes armées dirigées par d’Abou Bakr al-Baghdadi, permettez-moi d’être un peu stupéfait.
Dans le conflit entre les Kurdes et le nouveau Califat, je vois mal qu’on puisse renvoyer dos à dos les belligérants ni que les exactions (il y en a dans toutes les guerres, hélas !) soient exactement de même nature des deux côtés.
 
Enterrer vivants des femmes et des enfants, crucifier ceux qui ne veulent pas se convertir, ou bien les pousser en masse dans des régions montagneuses et désertiques où ils crèveront de faim et de soif, violer les femmes, les vendre comme esclaves, aucun relativisme ne peut l’admettre.

En 1975, à une époque où il était à la mode dans les milieux intellectuels, d’être anti-colonialiste et de vouloir lutter contre le méchant capitalisme, il s’était trouvé dans le journal Le Monde de braves journalistes pour expliquer au lecteur français que sans doute il ne concevrait guère qu’on envoyât la population parisienne arracher les betteraves picardes ou labourer la Beauce, mais que le Kampuchea démocratique n’était pas la France, que les moeurs et les aspirations y étaient bien différentes, qu’il sortirait probablement de la grande révolution anti-capitaliste des Khmers rouges quelque chose d’excellent pour le bonheur des Cambodgiens. On a pu voir le résultat : entre un et deux millions de morts.

La situation que l’Europe libérale et capitaliste a réservée aux Grecs après la crise est abominable. Je ne pense pourtant pas que cet épisode laisse la même trace incurable dans l’histoire que celle d’un certain nombre de génocides où les formes de cruauté et de barbarie les plus primaires ont pu s’exercer.


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