Roland Verhille Roland Verhille 25 août 2014 10:58

Je ne vois pas que la partie riche de la population exploite généralement la misère de ceux qui n’auraient pas la possibilité de s’y soumettre. Esclaves et serfs n’existent plus. Je ne vois pas comment elle pourrait le faire.

J’aimerais vous faire remarquer qu’à mon avis, vous vous livrez à une interprétation extrêmement extensive de la déclaration de 1789. Ce terme visait sûrement, à mes yeux, l’attribution par l’Etat de faveurs matérielles ou honorifiques sans lien avec les mérites personnels, comme le faisait la Royauté.

Quant aux rapports de force, c’est me semble-t-il une expression forgée par des partisans, des syndicalistes, et d’autres avides de pouvoir sur les autres. Et je ne vois pas non plus qu’il puisse y avoir des rapports de force entre les 10% ou 1% les plus riches et la masse des autres. Enfin, l’exercice de la force dans les rapports sociaux me semble incompatible avec la démocratie, fondée sur le respect des individus, de leurs saines volonté. Le danger pour la démocratie évoqué par Thomas Piketty me semble être dans la situation où les riches accapareraient presque tous les fruits de la croissance et donc du travail des autres, laissant stagner la situation matérielle des autres. Le système capitaliste naturel, non perverti par le pouvoir politique au point où il l’est de nos jours chez nous, et où le pouvoir d’Etat fait le nécessaire pour que la concurrence régule les marchés (le bride), ne me semble pas présenter ce risque. Il y a là à mes yeux chez Thomas Piketty une outrance.

Oui, le dévoiement de la démocratie en France, où plane toujours les mânes de Napoléon, réside dans la fusion du pouvoir politique et du pouvoir économique exercé par l’Etat. 

Encore merci.

 


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