Wilemo Wilemo 30 août 2014 11:45

Et c’est ce qui me chagrine, Fifi brin d’acier. 

Les gens de l’UPR ont une idée à peu près précise de l’Europe, et je trouve que ce que raconte Asselineau est digne d’être écouté. Mais l’on pourrait faire la même remarque à propos de la plupart des formations politiques.
Ces personnes engagées ont des avis forts, et sont, dirait-on dans une offre d’emploi, « force de proposition », et cela doit être entendu (je connais les difficultés que ressent l’UPR à ce sujet). Mais les formations politiques quelle qu’elles soient ne doivent pas oublier que malgré un nombre important de militants, elles restent dans l’ensemble très minoritaires au regard de l’ensemble de la population (env. 2 % je crois). Les propositions que portent les formations politiques sont importantes et même essentielles, mais dans l’idéal, ne devraient pas se substituer à l’ensemble de la population.
Concernant la question constitutionnelle, et sans entrer dans les propositions de chacun, on observe que beaucoup de formations sont pour des modifications importantes, notamment en matière de représentation et de participation citoyenne, c’est à dire d’une population plus large que celle des partis.
Il ne me semble alors pas incongru que ces formations se « regroupe » autour de cet objectif commun, chacune apportant à l’occasion ses propositions, mais là ne sera pas l’essentiel.
Le plus important est d’organiser le processus même de la prise en compte impartiale des inclinations du plus grand nombre, non pas sur une question telle que « sortir ou pas de l’Europe », mais « comment s’organise-t-on pour recueillir une parole populaire collective, représentative et construite ? » Dans un cadre tel que celui ci, les militants des diverses formations pourraient ne plus être des distributeurs de tracts et des colleurs d’affiche prêchant pour leur paroisse, mais pourraient être formés pour être des animateurs du débat public dans leur circonscription, leur commune, leur quartier. La CNDP (commission Nationale du Débat Public) pourrait les y aider.

Diverses formations pol. proposent des modifications de la constitution, mais c’est oublier que toutes ces formations s’organisent et se structurent dans le cadre même de la constitution, qui n’est ni de droite, ni de gauche. La droite et la gauche (ou toute autre classification que l’on voudra bien opérer), sont un élément autorisé par le droit.
Une organisation politique seule ne saurait réaliser de tels ateliers constituants. Si JLM ou un autre tente de le faire, il y aura forcément toute une frange de la population qui n’y participera pas, tout simplement parce que ce sera partisan. C’est pourquoi il me semble que la mise en place de la constituante devrait être proposée par le pouvoir légitime en place, qui aurait pour seule mission d’organiser impartialement la constituante, et DANS CE CADRE, chaque formation proposerait son modèle institutionnel.

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